“C’était une soirée cool”, le témoignage glaçant sur une nuit d’horreur à Nice

“C’était une soirée cool”, le témoignage glaçant sur une nuit d’horreur à Nice

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Le camion qui a foncé sur la foule, le 14 juillet, à Nice. (Twitter / Nice Matin)

L’attentat du 14-Juillet, à Nice, a fait au moins 84 morts et des dizaines de blessés graves. Un journaliste de Nice Matin raconte ce qu’il a vu, sur la promenade des Anglais.

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L’horreur est de retour sur le sol français. Neuf mois après les attentats du Bataclan et de Saint-Denis, qui ont fait plus de 130 victimes, un terroriste a tué des dizaines de personnes à Nice, le soir du 14-Juillet.

À bord d’un poids-lourd, il a foncé sur la foule pendant près de 2 kilomètres, sur la célèbre promenade des Anglais. Le bilan, encore provisoire, fait état d’au moins 84 morts, dont de nombreux enfants, ainsi que des dizaines de blessés graves.

En fin de soirée, un journaliste de Nice Matin, qui assistait aux festivités, a témoigné sur le site Medium. Il raconte, dans un court texte, ce qu’il a vu, l’effroi qui l’a saisi, tétanisé, les réactions des passants, l’atrocité de la scène. Voici quelques extraits. Pour lire son texte en entier, c’est par ici.

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“C’était une soirée cool. L’ambiance était bonne, le feu d’artifice plutôt chouette, les gamins jetaient des galets dans l’eau et le réseau plantait. Bref, c’était une soirée cool. […]

Je zigzaguais entre les gens pour rejoindre mon scooter, garé à deux pas. Au loin, un bruit. Des cris. Ma première pensée: un malin a voulu faire son petit feu d’artifice de son côté et ne l’a pas maîtrisé… Mais non. Une fraction de seconde plus tard, un énorme camion blanc filait à une allure folle sur les gens donnant des coups de volant pour faucher un maximum de personnes.

“J’ai vu des corps voler comme des quilles de bowling sur son passage”

Ce camion de la mort est passé à quelques mètres de moi et je n’ai pas réalisé. J’ai vu des corps voler comme des quilles de bowling sur son passage. Entendu des bruits, des hurlements que je n’oublierai jamais. J’étais tétanisé. Je n’ai pas bougé. J’ai suivi ce corbillard des yeux. Autour de moi, c’était la panique. Les gens couraient, criaient, pleuraient. Alors, j’ai réalisé. […]

Les plagistes ont été les tous premiers sur les lieux. Ils ont amené de l’eau pour les blessés et des serviettes qu’ils ont déposées là où il n’y avait plus d’espoir.

J’ai remonté la Prom’ et j’ai pris conscience de l’ampleur du drame. Des corps et des blessés jonchaient le trottoir jusqu’au niveau de Lenval. Les premières ambulances commençaient à arriver… Cette soirée, c’était l’horreur.”