La chasse aux bots commence !
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En moyenne, nous, twittos du monde entier, allons perdre en moyenne 4 followers, vient de nous annoncer Twitter sur son blog. C’est fort triste pour notre influence, oui, mais cela semblait à la fois nécessaire et inévitable.
Depuis quelques mois déjà, Twitter s’est lancé dans un grand chantier d’assainissement : faire triompher les “healthy conversations“, les conversations saines, des conversations malsaines.
On pense évidemment aux trolls et aux spammeurs. Mais il y a aussi une autre engeance, les “fake accounts”, des comptes fantômes qui n’appartiennent à personne ou, pire, usurpent des identités de personnes réelles ayant un vrai compte Twitter. Ces comptes fantômes sont souvent appelés “bots”.
Des dizaines de millions de ces bots vont donc disparaître. Cela pourrait rayer de la carte 6 % des utilisateurs, estime le New York Times. Si nous, petits twittos, ne perdons en moyenne qu’une poignée de followers, les influenceurs, eux, en perdront beaucoup plus. Deux influenceurs de choc et opposés, Donald Trump et Barack Obama, ont déjà respectivement perdu 100 000 et 400 000 followers.
Twitter ne cherche pas uniquement à promouvoir les échanges de qualité. Le petit oiseau bleu tient aussi à rassurer les annonceurs, inquiétés par des audiences que gonflent ces fake accounts. Pari osé, donc, qui pourrait faire perdre, sur le court terme, un peu d’argent à Twitter.
Et ces gonflements d’ampleur ne sont plus à prouver : une enquête d’envergure menée par le New York Times, en janvier dernier, révélait qu’une entreprise floridienne, Devumi, avait créé 3,5 millions de faux comptes.
Et puisqu’elle les vendait plusieurs fois à diverses célébrités ou des agences de pub, 200 millions de comptes fantômes auraient été écoulés en tout. Parmi les 3,5 millions de faux compte, 55 000 d’entre eux usurpaient des identités de personnes réelles.
Twitter avait déjà pris des mesures répressives en bloquant ou suspendant nombreux de ces comptes. La “karchérisation” monte d’un cran avec ces suppressions massives. Le monde s’en portera mieux.