“Le défenseur des droits demande que soit mis un terme aux atteintes aux droits fondamentaux les plus élémentaires dont sont victimes les exilés, notamment les mineurs, et qui demeurent à ce jour sans précédent”, est-il écrit dès le début du rapport.
[Les migrants] disent être traqués jour et nuit dans plusieurs sous-bois de la ville. [Ils] ne peuvent dès lors plus dormir, ni même se poser ou se reposer et restent constamment sur le qui-vive. Ils sont visiblement dans un état d’épuisement physique et mental.”
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Jacques Toubon met ensuite l’accent sur le fait qu’une seule distribution de repas (effectuée par les associations) soit autorisée le soir pour les centaines de migrants présents à Calais. L’accès à l’eau serait également problématique selon lui : “Tous les points d’eau ayant été supprimés, les migrants ne peuvent pas se laver, ni même boire. Se laver et boire de l’eau est leur principale demande”, rapporte-t-il.
Des femmes et des enfants en danger
Le cas des femmes et des enfants est aussi alarmant :
“Les femmes […] sont susceptibles de faire l’objet de viol et d’exploitation sexuelle. Certaines ont des nourrissons et plusieurs bébés sont à naître dans les prochaines semaines”, dénonce le défenseur des droits.
“Aucun dispositif d’accueil ou d’hébergement ne leur semble accessible alors même que la protection maternelle et infantile impose une telle prise en charge”.
Jacques Toubon regrette enfin le traitement infligé aux associations, qui seraient “entravées et menacées” par les forces de l’ordre quand elles tentent de venir en aide aux migrants à Calais. Avant de conclure :
“Le défenseur des droits demande dès à présent la fin de cette sorte de traque, l’autorisation des distributions de repas, la mise à l’abri des mineurs sur place, la mise en place d’un lieu où les personnes peuvent se reposer, se ressourcer et envisager la suite de leur parcours migratoire.”
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