Après la destruction des modestes cabanes dans lesquelles ils vivaient, huit réfugiés iraniens se sont cousus les lèvres pour manifester leur désespoir après le démantèlement de la “jungle” de Calais mené par le gouvernement français.
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Voici les tristes conséquences du brutal démantèlement de la partie sud de la “jungle” de Calais mené par le gouvernement français depuis lundi 1er mars. Après la destruction de leur modeste bidonville, huit réfugiés iraniens n’ont eu d’autre choix que de se coudre les lèvres pour faire part de leur désespoir, espérant être écoutés.
“Et maintenant, allez-vous nous entendre ?”
“Où est votre démocratie ? Où est notre liberté ?”
Tels sont les messages affichés en anglais sur des panneaux de papier brandis par deux des réfugiés, dans un silence pesant.
Migrants hold up banners in the Calais Jungle as riot police standby pic.twitter.com/iO2iiRH9US
— Tom Pugh (@Tom_PughPA) 2 mars 2016
“Ils ont fait ça eux-mêmes de façon peu sanitaire, en stérilisant des aiguilles en les chauffant”, a rapporté un responsable de Médecins sans frontières, cité par 20 Minutes. Qui ajoute que “les solutions proposées ne leur conviennent pas”, à savoir être relogés “dans l’un des 102 Centres d’accueil et d’orientation de France, dans le Centre d’accueil provisoire de 1 500 places” situé au nord du bidonville ou “dans l’une des 50 tentes de la Sécurité civile.”
Désormais, voici ce à quoi ressemblent les “lieux de vie” de ces premiers expulsés, après le passage, sous haute surveillance policière depuis lundi, des tractopelles venus démanteler leur campement sauvage :
Huge fire engulfs shacks in the Jungle just as bulldozers move in. #CalaisJungle pic.twitter.com/gE8IuiEhdm
— Tom Pugh (@Tom_PughPA) 1 mars 2016
Comme le raconte L’Humanité, les réfugiés écrivent avoir quitté leur pays pour l’Europe dans l’espoir d’y vivre librement. Une liberté qu’ils n’ont jamais trouvée pleinement et dont les bribes leurs ont été ôtées avec la destruction de leurs cabanes, les poussant à en appeler à l’Onu pour que les droits humains soient respectés dans la “jungle” de Calais.