Mercredi 19 juillet, l’ancien président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a vu plusieurs de ses comptes bancaires bloqués et certains de ses biens saisis par la justice, une semaine après sa condamnation à plus de neuf ans de prison ferme pour corruption dans l’affaire Petrobras.
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Mercredi 19 juillet, la justice brésilienne a ordonné que des comptes bancaires de l’ex-président de la République Luiz Inácio Lula soient gelés et qu’une partie de ses biens soit saisie, rapporte Le Monde. Cette décision a été prise dans le cadre de sa condamnation pour corruption dans l’affaire Petrobras, à titre de “réparation des dommages causés”. Le 12 juillet dernier, l’ancien chef d’État a été condamné à purger une peine de neuf ans et demi de prison ferme dans le cadre de l’opération “Lava Jato” (“lavage express”).
Cette enquête, ouverte il y a plusieurs années dans le but d’en finir avec une corruption qui gangrène le Brésil, a donné lieu à un immense scandale mêlant de nombreuses figures politiques majeures. Lula a été jugé coupable d’avoir accepté plus d’un million d’euros de la part de l’entreprise OAS après être intervenu dans l’attribution de contrats publics pour la construction d’un chantier à une entreprise d’État nommée Petrobras.
Malgré tout, Lula veut être candidat en 2018
Lula, qui a fait appel de cette décision de justice, reste libre en attendant que le verdict final soit rendu. Le juge Sergio Moro a donc ordonné aujourd’hui que l’équivalent de 165 000 euros soit bloqué sur des comptes bancaires de Lula et que trois appartements lui appartenant ainsi que deux voitures et un terrain soient saisis.
Malgré cela, le septuagénaire, qui a toujours clamé son innocence, a tenu à rappeler son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2018, scrutin pour lequel il est placé en tête des intentions de votes selon Le Monde. Fort de ces sondages et persuadé qu’il s’agit d’une “chasse à l’homme [qui] s’inscrit dans le cadre d’une lutte politique”, l’ancien président continue donc à affirmer qu’il est “toujours dans le jeu” :
“Si quelqu’un veut me sortir du jeu avec cette sentence, il doit savoir que je reste dans le jeu. […]”