Les skaters, dans le feu de l’action. Ils doivent enchaîner le plus rapidement possible des tricks afin de passer, heure après heure, et sur trois jours, les barrières jusqu’à la finale et la possible consécration.
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Certains s’entrainent, d’autres méditent, se concentrent avant de descendre dans les parties les plus dangereuses du bowl, avec une hauteur allant jusqu’à 2,20 mètres.
Autour du skatepark, on scrute l’autre. On s’échange des sourires, on discute. Si la furie règne dans l’arène du bowl, on ne ressent pas une ambiance de compétition aux abords.
Au cours du week-end, l’attente entre les différents stades de la compétition fait partie du jeu. Mais c’est surtout l’effort accompli qui est le plus visible, lorsque les skaters, épuisés par leur run réalisé sous une chaleur de plomb, essayent tant bien que mal d’analyser leur terrain de jeu et la manière dont leurs adversaires l’affrontent, secondes après secondes.
Et parmi les skaters les plus connus du week-end, il y a évidemment Omar Hassan. Légende du skate et aujourd’hui âgé de 42 ans, le mec n’a rien perdu de sa hargne.
S’il n’atteint pas la finale, il impressionne le public de Marseille par sa ténacité, s’efforçant, une bonne douzaine de fois, à rentrer un trick — un transfert en kick flip. Jusqu’à y parvenir, avec un coude en sang.
Lui, c’est Jean-Phillipe Collinet. C’est le mec à l’origine du skatepark de Marseille.
En 1991, alors qu’il est en école d’architecture et qu’il écrit un mémoire sur la typologie des éléments, il décide de se lancer dans la construction, avec l’aide de la mairie de Marseille, d’un endroit qui rassemblera les riders de béton de la ville.
Son rêve, lui qui fait partie de la culture surf ? Créer une “vague infinie”. “Chaque volume est fait pour garder de l’énergie sur le long cours”, me précise t-il. Derrière ce projet, il indique que, oui, il y a bien un secret de fabrication.
Ce petit jeune à la chevelure blonde, c’est Tyler Edtmayer. Quinze ans, en provenance d’Allemagne, et habitué aux courbes du bowl de Venice Beach. S’il a fini 13e de la compétition, il a fasciné le public par la fluidité de ses runs et l’originalité de ses tricks. Clairement un mec à suivre.
Mais face à lui, et à l’ensemble des skaters présents à la compétition, il y avait un sérieux concurrent, aka Robin Bolian : 17 ans, Lyonnais, et sacrément impressionnant. Il a fini premier.
Fin de journée, fin de week-end, fin de compétition. Pour autant, certains n’ont pas dit leur dernier mot. Car le skatepark, après avoir été pris d’assaut par les affrontements, retrouve ses habitués.