Pour la sortie de Futur, son sixième album, Booba nous a accordé un entretien. À cette occasion, le rappeur français nous a donné une leçon de rap : du flow jusqu’au rap-game en passant par l’importance du beatmaker, les fondements du rap ont été passés au crible.
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Rendez-vous est donné à 15h45 au Radisson Blu Hôtel à Boulogne-Billancourt. Deuxième étage, une vingtaine de questions, Booba sur un canapé pour une demi-heure d’interview : voilà le topo. Pour sortir des entretiens traditionnels qui débouchent sur des articles traditionnels avec des réponses traditionnelles en réponses à des questions traditionnelles (“Quelles sont tes influences ?”, “Pourquoi “Futur” ?”, “Tu nous parles du clash avec Rohff ?”), on a préféré revenir aux bases du rap avec Booba comme prof.
Chaussure rouge, jogging rouge, t-shirt rouge, casquette rouge, Booba nous accueille dans sa chambre. On est face au mec qui domine le milieu du rap français depuis près de quinze ans. Ses premiers textes, il les a écrits au début des années 90. En 1996, il sort le classique Le Crime Paie avec Lunatic, un groupe avant d’être un album. Il revient d’ailleurs sur cette période lors du troisième épisode. En solo à partir de 2002, Booba enchaîne les succès : son premier album Temps Mort revient certifié d’un disque d’or (le tout premier album rap à avoir eu ce succès en indépendant) et il remplit Bercy sans l’aide des médias en octobre 2011.
Un parcours et une expérience qui, quoi qu’on en dise, impose le respect. Booba sous la main, on en a donc profité pour qu’il nous donne une leçon de rap. Des questions générales pour aller dans le fond des choses. Pour le premier des trois épisodes, on a abordé les thèmes de l’inspiration, la façon de poser, les figures de style, la musicalité des mots ou encore la pertinence du chant.
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Images : Robin, Louis Lepron, Lucas Leroux