La police municipale, armée ou pas ?
Il s’agit de rappeler que si les agents de la police nationale sont systématiquement dotés d’armes à feu, il n’en est pas de même pour leurs collègues de la municipale : en 2013, 39,22% des policiers municipaux l’étaient contre 45% d’entre eux à ce début 2015. Après l’assassinat d’une policière municipale par Amedy Coulibaly le 8 janvier 2015, le débat de l’armement de la police municipale est revenu sur le tapis, notamment à la demande du Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM).
Or, comme le rappelle Le Figaro, l’autorisation de port d’arme est soumise à une procédure précise. Seuls les maires peuvent faire une demande qui devra être validée en préfecture. Le quotidien précise que la demande doit être motivée par le cadre de la mission confiée aux fonctionnaires de police – or le conseil municipal a acté, en novembre 2014, le principe d’une nouvelle convention entre la police municipale biterroise et les services de l’État.
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900 à 1 200 euros par revolver
Mais la cité du Languedoc-Roussillon est-elle à la hauteur de sa communication fanfaronnante ? En France, on ne fournit pas une arme à un flic comme ça : chaque policier doté d’un flingue – entre 900 et 1 200 euros à l’unité – doit suivre une formation de 15 jours que Richard Mousset, le secrétaire général du SDPM, estime à 1700 euros par agent.
Ce n’est pas tout : le fonctionnaire devra être remplacé pendant tout le temps de sa formation. Sans compter le temps de l’entraînement, des formations et de l’obligation de tirer au moins 50 cartouches par an. On ne sait encore ni combien de fonctionnaires de Béziers seront armés, ni quand. Mais Robert Ménard a réussi son coup de pub.