Taille, poids, couleur de peau… Barbie s’ouvre à la diversité des corps féminins. Une petite révolution réclamée depuis des années par les féministes.
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C’est une petite révolution dans le monde des jouets. La marque Barbie a décidé de revoir en profondeur ses modèles, après de multiples polémiques reprochant au fabricant Mattel d’entretenir les clichés sexistes à travers l’image de cette femme blonde, maigre et à gros seins.
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Dans un plan de communication étudié au millimètre, Barbie annonce cette petite révolution, jeudi 28 janvier. “Et maintenant, on peut arrêter de parler de mon physique ?”, titre le magazine américain Time, qui consacre sa une à la poupée, ainsi qu’une vidéo exclusive et un très long article.
Qui sont les nouvelles Barbie ? Des femmes comme vous et moi, ou presque. Il y aura désormais des grandes, des petites, des rondes, des blanches, des métisses, des noires. Bref, une diversité de physiques qui ne colle pas complètement à la réalité (les rondes ne sont pas grosses, les petites pas minuscules… et bon, elles sont quand même toutes hyper jolies et bien apprêtées), mais qui s’en rapproche quand même pas mal.
Barbie investit de nouvelles professions
D’après les nouveaux modèles présentés sur le site de Barbie, la collection se répartit ainsi : 12 poupées “originales”, 7 “rondes” (“curvy”, en anglais), 7 grandes et 7 petites. À chaque fois, déclinées selon des couleurs de peau et de cheveux variées. Ce qui donne par exemple, si on compare une “petite” à une “tall”, un bel écart de taille.
Et pour continuer sur sa lancée, Mattel diversifie aussi les métiers que ses poupées font mine d’exercer. Aux côtés des très sexuées “fashionistas” et “espionnes”, on trouvera à partir de cet été des “développeuses de jeu vidéo” (oui, oui) et même des “présidentes” et “vice-présidentes” (coucou Hillary Clinton).
Cette transformation en profondeur n’aurait pas été gagnée sans la mobilisation des féministes, qui n’ont pas lésiné sur les campagnes dénonçant les clichés véhiculés par Barbie, et ce depuis la création de la célèbre poupée, en 1959. Evelyn Mazzocco, vice-présidente de la marque, reconnaît que “Barbie a mis du temps” pour changer. “Mais dans les grandes entreprises, le changement prend toujours du temps”, dit-elle à Time. Comme dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais.