Il avait promis de se tenir à l’écart du débat politique. Pourtant, onze jours seulement après la fin de son mandat, Barack Obama a tenu à soutenir les manifestations contre le décret controversé de Donald Trump sur l’immigration.
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À la fin de son second mandat présidentiel, Barack Obama avait déclaré redevenir un citoyen américain comme les autres, ajoutant qu’il ne se permettrait de parler publiquement de politique que s’il s’en sentait obligé. C’est apparemment déjà le cas. Seulement onze jours après la fin de sa présidence, Barack Obama a tenu à s’exprimer sur le décret anti-immigration mis en place par Donald Trump. Ce décret interdit aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Yémen, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Irak) d’entrer aux États-Unis pendant trois mois, et barre également l’entrée aux réfugiés venus de ces pays pendant 90 jours, les demandes d’asile des Syriens étant même suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Lundi 30 janvier, le porte-parole de M. Obama, Kevin Lewis, a posté une courte déclaration sur Twitter de l’ancien président des États-Unis dans laquelle celui-ci encourage ses concitoyens à se mobiliser contre un décret qu’il considère discriminatoire. Dans cette déclaration de quelques lignes, le nouveau président Donald Trump n’est jamais mentionné.
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Traduction : “Déclaration de Kevin Lewis, porte-parole de l’ancien président Barack Obama :
Le président Obama est réconforté par le niveau de mobilisation qui a pris forme dans les communautés à travers tout le pays. Dans son dernier discours en tant que président, il a parlé du rôle important du citoyen et du fait que tous les Américains avaient pour responsabilité d’être les gardiens de notre démocratie – pas juste pendant une élection, mais tous les jours.
Le fait que les citoyens exercent leur droit constitutionnel à se rassembler, à s’organiser et à faire entendre leurs voix à travers leurs élus est exactement ce que l’on attend lorsque les valeurs américaines sont en jeu.
En ce qui concerne les comparaisons avec les décisions de politique étrangère du président Obama, ainsi que nous l’avons entendu auparavant, le président [Obama] est fondamentalement en désaccord avec la notion de discrimination à l’encontre des individus en raison de leur foi ou de leur religion.“