Attaqué sur sa fille, Edwy Plenel explose les pro-Fillon

Attaqué sur sa fille, Edwy Plenel explose les pro-Fillon

Le président de Mediapart n’aime pas qu’on s’en prenne à sa fille et a estimé qu’une petite mise au point était nécessaire.

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Comme dans toutes les rédactions de France, les journalistes de Mediapart se sont penchés avec attention sur le flot de scandales dans lequel se noie François Fillon. Comme tous les journalistes, ils ont tenté de démêler le vrai du faux, en farfouillant là où il faut. Ou là où il ne faudrait pas. Ça dépend du point de vue.

Face à ces professionnels qui font leur métier, des militants pro-Fillon n’ont rien trouvé de mieux que d’attaquer là où ça fait mal : la famille. Depuis quelques jours, Twitter est inondé de calomnies à l’encontre de la fille d’Edwy Plenel, l’accusant à tord de bénéficier d’un emploi fictif à la mairie de Paris. “Eve Plenel, fille du patron de Mediapart, 3 000 euros par mois pour un emploi à mi-temps à la mairie de Paris en vivant à… Berlin !”, peut-on ainsi lire sur une infographie relayée par les fillonistes et rapidement devenue virale.

Mais Papa Edwy, faut pas le chercher. Dans un texte au vitriol posté sur Facebook, le boss de Mediapart a démoli les “arguments” qui visent sa fille tout en dénonçant au passage le procédé : “Attaquer la fille pour salir le journal dirigé par le père est déjà un procédé détestable. Le faire en diffusant des fausses informations ajoute à l’ignominie.” 

Ça, c’est fait. La principale intéressée, Eve Plenel, a elle aussi décidé de ne pas rester muette sur l’affaire :

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Mediapart est la cible de feux nourris de la part du clan Fillon depuis une pique du candidat de la droite à l’encontre du site, en pleine conférence de presse, le 6 février. Alors qu’une journaliste venait de lui demander s’il avait menti au micro de TF1, le candidat avait balancé : “Moi je n’ai jamais eu de redressement fiscal, je vous le dis au passage.” 

Référence à peine voilée à l’amende de près de 2,5 millions d’euros qu’a dû payer le site pour avoir refusé de s’acquitter du taux de TVA de 20 % qui devait lui être appliqué, alors que les ventes de la presse papier ne sont taxées qu’à 2,1 %. Une différence de traitement que beaucoup jugent injuste et anachronique. Ce combat est celui de toute la presse en ligne – une dimension que le candidat de la droite s’est bien gardé d’évoquer.