Déprimé, suicidaire, avec pas mal de kilos en plus, errant seul dans son manoir entre deux opérations de chirurgie esthétique : A$AP Rocky met en scène sa future descente aux enfers dans son dernier clip.
Boulevard du crépuscule est considéré pour beaucoup comme un grand classique du cinéma américain, notamment pour sa scène d’introduction où la caméra se promène le long de Sunset Boulevard, terminant sa course devant une piscine d’une grande villa où git un corps immobile. Le plan suivant ce long travelling est une contre-plongée montrant le cadavre entouré de nombreux policiers.
Difficile de ne pas faire le parallèle avec l’ouverture du nouveau clip d’A$AP Rocky. La comparaison peut même aller plus loin, puisque lui aussi raconte, à travers des flash-back, l’histoire de cet homme retrouvé mort, de son histoire et de son parcours ; un récit sur le succès, et l’argent. Sauf qu’ici, c’est A$AP que l’on suit, et il est beaucoup moins glorieux qu’il ne l’est aujourd’hui.
Quatre minutes durant, nous retraçons à l’envers donc la dégringolade du rappeur new-yorkais, entre un coup de biture, un concert à Las Vegas prévu pour 2030 et surtout pas mal de drogue. Un trip onirique faisant allusion à la descente aux enfers de très grands, comme Michael Jackson ou Elvis Presley.
On y aperçoit Miguel et Mark Ronson, qui collaborent sur le morceau. Normal donc. Plus surprenant, Rod Stewart est aussi de la partie (le vieux A$AP est au téléphone avec le bonhomme au début du clip). Il faut dire que le chanson, “Everyday”, probablement la meilleure de son nouvel album, sample la célèbre et géniale “In a Broken Dream” du groupe australien Python Lee Jackson, et sur laquelle on trouve le dénommé Rod Stewart. Un titre culte qu’A$AP reprend avec brio.
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