- Reflektor
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- We Exist
Après les faux airs de Talking Heads que se donnent “Reflektor”, place à une ligne de basse synthé rampante et à des arrangements foisonnants pour “We Exist”. Arcade Fire retrouve quelques instants la mélancolie qui a fait son art pour ouvrir la chanson vers des leads lumineux, de quoi porter la piste vers un final tout en douceur.
- Flashbulb Eyes
Plus qu’une véritable chanson, “Flashbulb Eyes” est plutôt une interlude. Et elle est bienvenue dans ce disque dense et compliqué où cette récréation dub fait la part belle aux voix embrumées par la reverb et aux basses omniprésentes.
- Here Comes The Night
- Normal Person
- You Already Know
- Joan Of Arc
- Here Comes The Night II
Comme un écho à la première version sur le volume I, “Here Comes The Night II” développe une intro à la basse profonde pour continuer sa course parmi les cordes, quelques guitares réverbérées et la douceur vocale de Win Butler, toujours. Atmosphère.
- Awful Sound (Oh Eurydice)
“Awful Sound” se veut la première chanson du diptyque formé avec la chanson suivante, autour du tragique mythe grec d’Orphée et d’Eurydice. Après une intro toute en polyrythmie rock/tribale où les percussions se heurtent à la batterie de Jeremy Gara, on comprend aisément que le deuxième volume de Reflektor se veut plus retenu que le premier.
Tant et si bien qu’on entend Pink Floyd ou encore les Beatles dans leur période la plus flower power dans ces touches de synthétiseurs et ces harmonies vocales. Pour finir la chanson, on a même droit à un solo de guitare que George Harrison n’aurait guère renié. Seules les percussions, la voix de crooner désenchanté de Butler et les couches musicales successives qui s’amoncellent rappellent que c’est bien Arcade Fire qui joue.
- It’s Never Over (Oh Orpheus)
Exit les fleurs dans les cheveux. “It’s Never Over (Oh Orpheus)”, si elle est le pendant testostéroné de la piste précédente, se fait d’emblée plus menaçante. Les basses martèlent la descente aux Enfers progressive de l’amoureux transi, la progression se fait plus durement, malgré les nuances, pour finir par un decrescendo où les dialogues de voix, de premier ordre, semblent chuchoter la sentence. La fin, intimiste, clôt un chapitre.
- Porno
Ça devait finir par arriver : “Porno” se révèle être une chanson plus plate que ses concurrentes des deux disques. Sans doute la richesse des autres pistes occulte-t-elle les plus minimales d’entre elles à la première écoute. Sans doute aussi la longueur du disque, plus d’une heure et quart. Si elle semble la moins personnelle, elle développe pourtant son tempo à coups d’effets “spray”, comme ceux qu’on peut entendre dans “She’s Lost Control” de Joy Division. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.
- Afterlife
Afterlife s’ouvre comme une chanson typiquement arcadienne : foisonnement de percus, envolées de guitares dans les aigus, valse des vocaux masculin/féminin… “Afterlife” confronte le sextet à ce côté festif – et presque traditionnel – qu’on entendait dans leurs premiers disques, charley joué en contretemps à l’appui rythmique. Les synthés ont seulement remplacé la basse électrique dans le mix, assurant encore une fois de l’influence de James Murphy sur Reflektor.
- Supersymmetry
Quoi de plus normal pour terminer un double album aussi dense qu’une ballade brandissant le flambeau de la pop comme étendard ? “Supersymmetry” se veut sans doute un final conventionnel, comme un retour progressif au réel après une épopée aussi colorée. La chanson terminée, Arcade Fire vous laisse gentiment contempler six minutes de sons qui meurent, avec descente finale de l’orchestre à cordes, un peu comme l’inverse de “A Day In The Life” des Beatles.
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