La chancelière allemande a déclaré “soutenir tout ce qui est fait pour signifier que l’utilisation d’armes chimiques est inacceptable”, mais refusé de participer aux “actions militaires” que ses homologues français et américain envisagent.
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Jeudi 12 avril, la chancelière allemande Angela Merkel a jugé qu’il était “évident” que le régime syrien disposait encore d’un arsenal chimique après l’attaque imputée à Damas contre une zone rebelle, le 7 avril dernier. Lors d’une conférence de presse à Berlin, elle a déclaré : “nous devons maintenant reconnaître qu’il est évident que la destruction [des armes chimiques syriennes] n’a pas été totale”, alors que cet arsenal aurait dû être détruit en 2016.
Toutefois, Mme Merkel a souligné que Berlin “ne participera[it] pas à des actions militaires” contre le régime de Bachar al-Assad, mais a dit “soutenir tout ce qui est fait pour signifier que l’utilisation d’armes chimiques est inacceptable”.
Sans accord de la chambre des députés, aucune opération de l’armée allemande, la Bundeswehr, ne peut avoir lieu à l’étranger. L’Allemagne a déployé des avions de reconnaissance et de ravitaillement au-dessus de la Syrie et de l’Irak, mais uniquement dans le cadre de la coalition internationale contre les groupes djihadistes.
L’Allemagne avait joué un rôle central dans la destruction de l’arsenal chimique déclaré par Damas après une attaque chimique ayant tué des centaines de personnes dans la région de la Ghouta orientale, à l’est de Damas, en août 2013. Ces derniers jours, Emmanuel Macron et Donald Trump ont menacé la Syrie de frappes de représailles, après la récente attaque chimique présumée à Douma, toujours dans la Ghouta orientale.
Plus de 40 personnes ont péri selon les Casques blancs et l’ONG Syrian American Medical Society. La Russie, l’un des plus fidèles soutiens du régime syrien, a quant à elle mis en garde les Occidentaux contre des opérations militaires, menaçant de “graves conséquences”.
Konbini avec AFP