Dans l’un de ses derniers rapports, l’ONG a classé les plus grands services de messagerie instantanée en fonction de leur sécurité, pour nous rappeler l’importance de l’encodage des données.
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Amnesty International a publié le 21 octobre un nouveau “classement des messageries qui respectent la vie privée“, qui rappelle que nos messages sont sous la menace constante de cybercriminels ou de l’espionnage d’État.
Le document insiste particulièrement sur l’importance du cryptage, “une façon de brouiller les données de sorte que seuls l’expéditeur et le destinataire d’un message puissent le lire”. Cette technologie est essentielle pour les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme se situant dans des pays dangereux : “La moindre brèche de sécurité remet en question leur travail pourtant vital et pourrait donner lieu à leur arrestation et leur emprisonnement.”
Comme l’indique l’infographie ci-dessus, les applications populaires de messagerie instantanée, comme Skype et Snapchat, ne possèdent pas de systèmes d’encodage à l’envoi et à la réception, ce qu’Amnesty International considère comme le minimum qui puisse être fait pour la protection des contenus :
“Les experts des Nations unies et les groupes de défense des droits de l’homme, y compris Amnesty International, considèrent désormais que le cryptage est un outil vital pour les droits de l’homme, en particulier pour le droit à la vie privée et la liberté d’opinion et d’expression.”
L’ONG a classé 11 grandes entreprises possédant des services de messagerie instantanée, en les notant sur 100, en fonction du niveau de qualité de leur sécurité. Tencent (l’un des géants du Web chinois), se classe bon dernier, juste derrière Snapchat et Blackberry.
Sherif Elsayed-Ali, directeur de la branche technologie de l’ONG, explique :
“La plupart des entreprises du secteur des technologies ne respectent pas les normes en vigueur lorsqu’il s’agit de protéger la vie privée de leurs utilisateurs. Des militants du monde entier comptent sur le chiffrement pour se protéger de l’espionnage des autorités, et il est inacceptable que les entreprises du secteur des technologies les rendent ainsi vulnérables en ne prenant pas de mesures appropriées pour faire face aux risques en termes de droits humains.”
Si aucune des firmes n’a obtenu de note au-delà de 80 sur 100, Faceboook et Apple sont en tête avec respectivement 73/100 et 67/100.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet