La musique est très, très importante pour le consommateur d’Urban Outfitters… En fait, nous sommes le vendeur numéro un de vinyles dans le monde.
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Alors que l’info était jusque-là difficilement vérifiable, le simple fait que M. Hollinger l’affirme montre à quel point l’industrie du disque a changé. Le retour en grâce du vinyle tant vanté (notamment avec le recordman Jack White, son héraut le plus célèbre) dissimule une autre réalité : à cause de la dématérialisation de la musique, les points de vente ont progressivement disparu.
Aujourd’hui, à part un petit réseau de disquaires indépendants qu’on ne trouve que dans les grandes villes et les grosses structures comme la Fnac, il n’y a qu’Internet pour se procurer un 33 tours. Et c’est justement sur Internet que le véritable plus grand vendeur de vinyles au monde se trouve.
Amazon et Urban Outfitters loin devant
Après l’assertion du responsable d’Urban Outfitters, Billboard a souhaité rétablir la vérité et a sondé 80% des points de vente des États-Unis pour rendre son verdict. Selon son analyse, le plus grand vendeur du pays est Amazon avec 12,3% du marché… suivi par Urban Outfitters qui détiendrait 8,1% du gâteau. Les deux distributeurs sont largement en tête puisque les suivants du top 5, Hastings Entertainment, Hot Topic et Trans World Entertainment partagent respectivement 2,8%, 2,4% et 2,2% du nombre de vinyles total vendu dans le pays.
Bien sûr, répondrez-vous, ce ne sont que les prix aux États-Unis. Pourtant, même sans chiffres précis, il est facile de prétendre qu’Amazon reste en tête : sa présence internationale est indéniable, alors qu’Urban Outfitters ne compte qu’une cinquantaine de magasins or du pays de l’Oncle Sam – où elle en détient 300.
Par ailleurs, les disquaires indépendants sont toujours “la colonne vertébrale de la croissance du vinyle”, selon le responsable d’un label major cité par Billboard.
6,1 millions de vinyles en 2013
Disque rayé
La dernière fois que nous évoquions la marque de prêt-à-porter, c’était le 15 septembre, à cause d’un produit d’un goût discutable vendu sur le site : un sweatshirt ensanglanté frappé du sceau de l’université de Kent State, référence à un tragique événement remontant à 1970.
Le 4 mai de cette année-là, treize étudiants tombent sous les balles de la Garde nationale américaine parce qu’ils manifestaient contre l’extension de l’intervention américaine décidée par l’administration Nixon. Quatre d’entre eux ne se relèveront pas.