Techno dark
Avec deux clips – “Hate or Glory” et “Pursuit” – diffusés au printemps 2013, on avait déjà eu un petit aperçu du rendu de l’album : techno, avec des basses très appuyées, limites brutales et un son très 1990’s. Une chose est sûre : ce petit avant-goût était à l’image de l’album de Gesaffelstein, dans son ensemble d’une grande cohérence. D’une violence peu ordinaire, la techno dark du lyonnais est taillée dans l’acier et en impose.
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Tantôt lunaire avec “Nameless” et “Piece of Future”, tantôt ésotérique avec “Aleph” ou même hardcore avec “Pursuit”, le disque reproduit l’ambiance musicale et l’atmosphère recherchées par Mike Levy alias Gesaffelstein : noires, synthétiques et oppressantes. On titube sur “Pursuit” encore et encore, “Values” et “Wall of Memories”, lancinantes, nous mettent sous hypnose, “Obsession” rend fou furieux, sans irriter comme “Hellifornia”.
On sent se dégager, au travers des 14 morceaux qui constituent Aleph, une véritable identité sonore matérialisée par un usage de techniques propres (un mélange de digital et d’analogique) et un jeu sur les silences. Côté influences, il faut aller puiser dans les années 1970-80 du punk à la new wave, en passant par les premiers tenants de l’électro : Kraftwerk (“Computer Liebe”, “Music non stop”, “Electric café”).
Bref, un premier album qui explore des possibilités nouvelles sans non plus tomber dans la redite permanente.