Le 13 novembre, J’accuse, le dernier film de Roman Polanski, est sorti en salles dans un climat de tensions, notamment à la suite d’une nouvelle accusation de viol à l’encontre du réalisateur. Le Champo, un cinéma d’art et d’essai du Quartier latin de Paris, a finalement décidé d’annuler l’avant-première du film après que des militantes féministes ont réussi à bloquer l’accès à la salle.
À voir aussi sur Konbini
Jean Dujardin et Emmanuelle Seigner ont également annulé des interviews dans le cadre de la promotion du film, tandis que France Inter a préféré ne pas diffuser l’émission Pop pop pop, enregistrée avec Louis Garrel. Mais la polémique autour du film et les annulations d’interviews en cascade ne semblent pas avoir découragé le public. Bien au contraire : à Paris, les spectateurs ont été attirés en masse dans les salles de cinéma.
Hier, à 14 heures, J’accuse enregistrait déjà 3 110 entrées pour 32 copies distribuées, se plaçant ainsi premier du box-office des premières séances dans la capitale, devant Le Mans 66 et Countdown, selon les informations du Film français. Sur l’ensemble de la France, le film a réalisé 13 777 entrées.
Avec ce score, Roman Polanski réalise le second meilleur démarrage parisien de sa carrière, après Pirates en 1986 (6 316 entrées). La Vénus à la fourrure et D’après une histoire vraie, les deux derniers films du cinéaste, avaient quant à eux essuyé deux échecs en salles et n’avaient enregistré au total que 264 000 et 110 000 entrées.
Avec ces chiffres, J’accuse est le troisième meilleur démarrage français de cette année à Paris, derrière Nous vieillirons ensemble de Guillaume Canet et la suite de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu, deux énormes succès populaires, rapporte France Info.
Déjà Grand prix du jury à la Mostra de Venise, le film de Polanski devrait également se positionner dans la course au César du public puisque selon les nouvelles règles de l’Académie, les cinq plus gros succès de l’année au box-office sont automatiquement nommés dans cette catégorie (avant que les membres de l’Académie ne votent pour le gagnant).