Fleur Noire est un studio new-yorkais qui prône la diversité culturelle à travers l’art du tatouage.
À voir aussi sur Konbini
À Brooklyn, le nouveau studio de tatouage Fleur Noire se veut être un lieu ouvert à tous. En plus de l’anglais, on y parle le russe, le français, le turc, l’espagnol et le portugais. L’équipe s’est formée à l’automne dernier pour créer un atelier où tout le monde se sent le bienvenu. Le copropriétaire, Burak Moreno, a rencontré sa femme à New York dans un cours de salsa. Pour lui, être inclusif est vital :
“Le climat politique actuel est frustrant et excluant. Ma femme Anita et moi faisons partie des deux groupes majeurs pris pour cibles : les gens du Moyen-Orient et les latinos.
Nous voulions que notre studio soit un sanctuaire, un lieu où personne n’a peur. Chaque client et artiste est accueilli à bras ouverts, sans distinction de race, de genre ou de lieu de naissance.”
Les tatoueurs ne cherchent pas à imposer leur opinion pour autant. Quand on lui demande s’ils accepteraient une commande de tatouage raciste, Burak Moreno répond que cela dépend :
“Heureusement, nous n’avons pas encore eu de clients qui ont souhaité ce genre de tatouages. J’imagine que cela dépendrait de la décision de l’artiste, qui est celui qui doit choisir. Nous pensons qu’il faut se montrer tolérant avec toutes les croyances, pas juste celles auxquelles nous adhérons. Ce qui serait inacceptable serait d’avoir un comportement raciste et déplacé envers un membre du personnel : on demanderait alors à la personne de quitter les lieux immédiatement.”
L’un des atouts principaux de Fleur Noire reste le fait que six langues différentes y sont parlées. Pour les clients qui se sentent plus à l’aise dans leur langue maternelle, il leur est possible de trouver un artiste qui comprend vraiment leurs besoins :
“Grâce à notre équipe multilingue, nous sommes plus à même de saisir les attentes de nos clients internationaux. Nous pensons qu’être entourés d’artistes divers rend notre travail plus riche, et nous apprenons tous les uns des autres. Nous n’avons pas uniquement cherché à recruter des bons artistes, mais aussi à former une famille d’êtres humains sincèrement incroyables.”
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet