Retour sur les 5 plus gros fails du businessman Donald Trump

Retour sur les 5 plus gros fails du businessman Donald Trump

Alors qu’aux États-Unis, la course à la présidence est serrée, Konbini revient sur 5 projets complètement foirés par l’homme d’affaires américain.

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Donald Trump a basé une grande partie de sa campagne sur ses talents de businessman. Lors de son débat avec Hillary Clinton, il a asséné pour la énième fois qu’il a “bâti une entreprise qui vaut plusieurs milliards de dollars“.

En y regardant de plus près, les aventures de Donald Trump dans le monde des affaires ne sont pas aussi glorieuses et reluisantes qu’il le laisse croire. La traînée d’échecs qu’il sème sur son passage laisse perplexe sur le culot avec lequel il revendique sa réussite.

Le magnat américain de la finance Warren Buffet, considéré par certains comme l’investisseur le plus prospère au monde, a affiché publiquement son soutien à Hillary Clinton. Et il a aussi partagé son avis sur le sens des affaires de M. Trump :

Le gros problème avec Donald Trump, c’est qu’il n’a aucun flair. Il achète des propriétés à des prix exorbitants. Heureusement il connaît des gens qui lui prêtent de l’argent.

Konbini vous a concocté un petit top 5 des flops de Donald Trump, histoire de rigoler un peu.

1. Les “meilleurs steaks du monde”

En 2007, Donald Trump s’est associé avec Sharper Image, une marque américaine qui vend surtout de l’électronique, pour proposer des steaks Trump. Pour promouvoir cette idée de génie, il a tourné une pub télévisée dans laquelle il explique “vouloir mettre la barre plus haut“.

En réalité, la seule chose qui a décollé, c’est le prix. Pour la coquette somme de 1 000 dollars, on pouvait se payer 16 steaks et 24 burgers. De quoi faire lever le sourcil de votre boucher préféré. Inutile de préciser que personne ne s’est bousculé pour acheter de la viande estampillée Trump vendue au prix du caviar.

Jerry Levin, l’ex-PDG de Sharper Image a avoué :

“Ce qui nous a valu le plus d’attention de la part des médias, c’est le fait que nous n’ayons quasiment rien vendu. Si on me disait qu’on a vendu pour 50 000 dollars de steaks, je serais surpris.”

Quant aux commentaires sur Sharper Image, délivré sur la chaîne de télé-achat QVC par ceux qui se sont laissé tenter, ils sont sans équivoque :

“Ils ont fait gicler du gras partout autour du gril !”

“Ils sont vraiment gras, n’ont pas de goût, sont trop chers, et juste dégoûtants.”

“Rien que du gras, ils ont tellement rétréci à la cuisson ! J’ai acheté les steaks et les steaks hachés, mais on ne m’y reprendra plus.”

“Pire steak que j’aie jamais mangé !”

Un an plus tard, c’est la fin de la boucherie, Donald Trump déclare le projet en faillite. On ne peut pas dire que Trump fait des merveilles en matière de gastronomie. Quelques années plus tard, le DJT, restaurant du milliardaire à Las Vegas se fait épingler pour 50 violations des règles sanitaires et tombe sous le coup d’une fermeture temporaire.

2. Le “succès mis en bouteille”

En 2006, Donald Trump lance sa propre vodka, qu’il présente comme : la “meilleure vodka super-premium au monde“, avec comme slogan : “le succès distillé“. Il explique à l’époque s’être lancé sur le marché pour faire de la concurrence à la marque française Grey Goose.

Ce produit était présenté comme le nec plus ultra de la vodka, un breuvage qui “inspire le même respect et le même émerveillement que l’héritage de la marque Trump elle-même“. Le businessman prophétisait à l’époque que le T & T (Trump & Tonic) serait bientôt LA boisson numéro 1 aux États-Unis. Cinq ans plus tard, l’entreprise est liquidée.

Pour la petite l’histoire, Donald Trump ne boit pas d’alcool. L’homme d’affaires a en effet été marqué par l’alcoolisme de son frère Fred, décédé à l’âge de 42 ans. Il a un jour déclaré :

“Je n’ai jamais compris pourquoi les gens n’attaquent pas les producteurs d’alcool comme ils attaquent les industriels du tabac. L’alcool est un problème plus grave que la cigarette.”

3. Trump Airlines

En 1988, Donald Trump s’intéresse à Eastern Airlines Shuttle, une compagnie aérienne qui propose des vols toutes les heures entre New York, Boston et Washington. Il achète la flotte de 17 jets pour 365 millions de dollars. Le service avait jusqu’alors été très profitable à l’entreprise Eastern Airline pendant presque trente ans.

Une fois aux commandes, Donald Trump a plein d’idées géniales. Il voulait donner aux passagers une expérience de vol luxueuse. À ces fins, il fait ajouter des boucles de ceinture en acier chromé, du parquet de qualité et de la robinetterie plaquée or.

Curieusement, les habitués qui faisaient marcher la branche de la compagnie aérienne voulait juste un service fiable, pratique, et sans chichi.

Résultat : en quatre ans, l’entreprise a mis la clé sous la porte sans rembourser ses créanciers.

4. Trump Magazine, l’ode à la richesse

Le Trump magazine est paru pour la première fois en 1998. Chaque numéro racontait des épisodes de la grande vie que mène les gens riches. La publication naviguait tel un pompon plaqué or sur l’océan de la société, bien loin des considérations de l’Américain moyen.

Son contenu ? Des centaines de dossiers mettaient en avant Donald Trump et sa petite famille. Des pages entières remplies de publicités pour de la marchandise made in Trump. Des articles palpitants sur la dernière ligne de bagages de Louis Vuitton, les bijoux Cartier, les clubs de golfs dernier cri, les montres incrustées de diamants et les voyages exotiques.

On y trouvait aussi des papiers aux titres accrocheurs comme : “Rolls Royce enlève le haut“, “Vous dites ‘Hello’, on dit ‘Dubai'”, “Bulles, qui a dit bulles ?” ou encore “Trucs et astuces pour réussir dans l’immobilier par l’université Trump“.

Le magazine a changé trois fois d’éditeur avant de disparaître définitivement en 2009. Dommage.

5. L’université Trump 

L’université Trump était dès le départ mal partie. Dès sa création en 2005, le procureur général de New York n’a eu de cesse de répéter au businessman qu’il était hors la loi en donnant à son entreprise l’appellation d’université, qui ne s’obtient qu’en remplissant les critères d’une charte dédiée, ce qui n’était pas le cas.

Cela n’a pas empêché Donald Trump de faire payer 35 000 dollars (environ 32 000 euros) par an pour des cours qui n’étaient que des “publireportages améliorés” selon d’anciens étudiants qui ont intenté une action groupée en justice.

Appelé à la barre, Ronald Schnackenberg, ancien représentant commercial de l’université, a déclaré :

“Si je me réfère à mes expériences professionnelles passées, je pense que l’université Trump était une escroquerie, une entreprise frauduleuse qui a pris pour cible des personnes âgées et incultes pour leur prendre leur argent.”

En 2010 l’école a changé de nom pour devenir “The Trump Entrepreneur Initiative”, avant de fermer un an plus tard.

Comment un seul homme peut-il systématiquement tout faire foirer de la sorte ? Cela demande un certain doigté, et Donald Trump, pour sûr, en est doté.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet