Vous savez comme toutes les applis du monde aiment que vous vous géolocalisiez pour tout et n’importe quoi ? Les développeurs sont probablement tous fondus de cartes, et évidemment pas très à cheval sur la vie privée, mais depuis une semaine, plusieurs réseaux sociaux et sites ont rendu certains de leurs services de géolocalisation indisponible en Ukraine.
Snapchat vient ainsi de désactiver sa “heatmap” en Ukraine. En temps normal, elle permet de voir d’où postent ses utilisateurs, et leur concentration à un endroit donné. En Ukraine depuis une semaine, elle représente un risque : la carte peut montrer tous les mouvements de population dans une guerre où les civils sont en train de devenir des cibles.
De même google et Apple ont désactivé leur service de trafic en temps réel pour protéger les Ukrainiens.
Et la précaution n’est pas accessoire : sur Motherboard un expert de l’OSINT, (les enquêtes menées grâce aux données publiques diffusées sur Internet) le professeur Jerry Lewis du Middlebury Institute affirme avoir été parmi les premiers à comprendre ce qu’il se passait quelques chose en Ukraine, en voyant des embouteillages très inhabituels aux frontières russes sur Google Maps. Couplés aux images satellites disponibles en open source, ces données en temps réel ont confirmés la fuite de nombreux ukrainiens jeudi matin.
Ce n’est pas la seule manière d’utiliser Google Maps dans la guerre de l’information entre Russes et Ukrainiens : Un utilisateur twitter se revendiquant des Anonymous a lancé un appel pour qu’apparaissent en commentaires de nombreux commerces et institutions russes, des commentaires pour informer les Russes sur ce qu’il se passait en Ukraine.
Cela n’empêche pas les Ukrainiens utilisateur de Snapchat de continuer à documenter les images de l’invasion sur l’application.
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