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En début de semaine, au beau milieu d’un grand dossier consacré au divertissement du futur, le magazine Rolling Stone a glissé une news qui n’a guère tardé à embraser le Web : dans un concert donné par Taylor Swift en Californie en mai dernier, les visages du public ont tout bonnement été scannés, à l’insu des concerné·e·s.
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Cette reconnaissance faciale généralisée a été employée pour permettre à l’artiste de se protéger des harceleurs. Les images récoltées, de manière quasi instantanée au passage des personnes, étaient transférées à Nashville (Tennessee) puis recoupées avec une base de données regroupant des centaines de harceleurs déjà repérés.
L’article ajoute que ce genre de dispositif pourrait totalement faire partie du futur. Un peu plus tôt dans l’année, la grande billetterie en ligne Ticketmaster avait investi 1,5 million de dollars dans l’entreprise Blink Identity qui développe des technologies de reconnaissance faciale ultra rapides pour toutes sortes d’événements live.
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Ces scans à grande vitesse (60 par minute selon l’entreprise) pourraient remplacer les billets papier, donner accès à des zones VIP ou encore permettre d’acheter des boissons. Même Amazon, pourtant très au fait dans la reconnaissance faciale, n’utilise pas cette technologie dans ses épiceries où tout est automatisé, les Amazon Go.
L’utilisation de la reconnaissance faciale par Taylor Swift soulève un bon nombre de questions : est-il légal, aux États-Unis, de procéder ainsi sans le consentement des scanné·e·s ? Que se passe-t-il si l’on tombe sur un présumé harceleur : on le refoule, on le surveille, on le ligote ? D’ailleurs, d’où vient cette base de données de harceleurs ? Et qu’adviendra-t-il de tous ces visages enregistrés ? Ils pourraient entraîner des IA, être revendus ou même dérobés lors d’une attaque. Que de croustillants scénarios. “…Ready For It ?”