Ce mercredi 23 octobre, Google affirme avoir réussi à atteindre la suprématie quantique, dans un article publié dans la revue scientifique Nature.
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Il y a un mois, une partie de ce même article avait fuité sur Internet, causant de nombreuses réactions et interrogations sur les capacités informatiques dont se vante l’entreprise de Mountain View. Mais Google persiste et signe : une étape majeure a été franchie dans le calcul quantique.
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L’entreprise affirme ainsi que le système quantique de 53 qubits de son processeur Sycamore a réussi à effectuer en 200 secondes un calcul qui aurait nécessité plus de 10 000 ans de travail aux superordinateurs les plus puissants du monde. Autrement dit, un calcul impossible pour un ordinateur classique.
Peut-on enfin considérer que la “suprématie quantique” a été atteinte, comme le laisse penser l’article paru dans Nature ? Pas si vite. Dans un article de blog publié la veille, IBM, principal concurrent de Google dans la course quantique, réfute ces allégations.
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Les chercheurs de Big Blue affirment ainsi avoir découvert un algorithme classique, capable de fonctionner sur un superordinateur “normal” et de simuler l’algorithme quantique de Google, pour parvenir au même résultat en 2, 5 jours. C’est plus que 200 secondes, mais c’est toujours beaucoup moins que les 10 000 ans de travail annoncés par Google.
Le terme de “suprématie quantique” a été inventé en 2012 par le physicien théoricien John Preskill, ancien ami et collègue de Stephen Hawking – avec qui il avait notamment un fameux pari sur les trous noirs. Ce terme désigne le moment où un ordinateur quantique sera capable d’effectuer des choses qu’un ordinateur classique ne peut pas réaliser. Avons-nous atteint ce moment ? Visiblement non, selon John Preskill lui-même. But wait and see.
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