Les services de renseignement russes (FSB) ont affirmé lundi, via l’agence de presse nationale, avoir arrêté des “membres d’un groupe néonazi” qui projetaient, selon eux, d’assassiner sur ordre de Kyiv le présentateur vedette Vladimir Soloviev, propagandiste en chef du Kremlin, rapporte l’AFP.
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Le FSB a affirmé que ce projet de “meurtre” avait été commandité par les services de sécurité ukrainiens (SBU). Pour illustrer son propos, la commission d’enquête de la Fédération de Russie a divulgué une vidéo choc. Des captures d’écran ont été relayées sur Twitter, notamment par Francis Scarr, journaliste pour la BBC.
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Les images dévoilent le “starter pack” de ces supposés terroristes ukrainiens : des engins explosifs artisanaux, des photos de Hitler, une perruque verte, diverses armes, des passeports ukrainiens saisis lors de la soi-disant perquisition et, beaucoup plus étonnant, une copie des Sims 3 avec quelques extensions du jeu.
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Deux hypothèses sur la présence des Sims
Mais que viennent faire les Sims au beau milieu de ces objets ? Cette question a beaucoup intrigué les twittos et deux explications s’affrontent. La première affirme que les officiers russes en charge de la mise en scène auraient mal compris les ordres. Ils auraient confondu les Sims (le jeu vidéo) avec des cartes SIM. La boulette.
Eliot Higgins, le fondateur du groupe d’investigation Bellingcat, particulièrement porté sur les opérations militaires russes, semble valider cette théorie. “Je crois sincèrement qu’il s’agit d’un officier stupide du FSB à qui on a demandé d’obtenir trois cartes SIM”, a-t-il tweeté.
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Selon la seconde théorie, que l’on peut lire sur Twitter, le FSB aurait volontairement disposé des exemplaires des Sims sur la photo. Comme le pays n’est pas fan de la culture de la communauté LGBTQ+ (même dans un jeu vidéo), rattacher des éléments qui y font référence à des terroristes présumés affiche un souhait de les dénigrer. D’ailleurs, en février dernier, l’extension mariage des Sims 4 avait été bannie en Russie à cause de “lois fédérales”.
Quoi qu’il en soit, selon les journalistes du média d’opposition russe Holod, tout ne serait que mise en scène. En scrutant de près un détail de la vidéo du FSB, une note indiquerait une “signature peu claire”, probablement une instruction de la hiérarchie demandant aux officiers de falsifier une signature.
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