La Nasa a récemment rappelé le problème de la pollution lumineuse provoquée par l’explosion du nombre de satellites, faisant “des ravages” en astrophotographie. Le photographe Daniel López en a d’ailleurs lui-même fait les frais. Au mois de juillet, cet expert a tenté de filmer la comète Neowise, qui ne passe que tous les 6 766 ans, mais le résultat a été complètement gâché par les satellites Starlink de l’entreprise SpaceX.
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Il a constaté de nombreux traits blancs sur ses clichés, venant strier de part et d’autre le ciel : un véritable “photobombing spatial”. Les appareils d’Elon Musk sont en effet passés devant la comète Neowise, l’éclipsant de la photo de cet astrophotographe.
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Utilisant la superposition d’images pour obtenir un cliché plus net et précis (17 images capturées en trente secondes), les lumières du satellite plus proches et plus rapides ont été retenues en même temps que celles de la comète : la superposition retranscrit donc leurs mouvements sous forme de traînées lumineuses. “C’est dommage de voir passer tous ces points lumineux”, déplore le photographe.
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“Les appareils des astronomes sont conçus pour prendre des photos de choses vraiment discrètes et une lumière vive pourrait ruiner les données”, expliquait l’astrophysicien Jonathan McDowell à la BBC en avril dernier. Elon Musk avait fini par répondre que SpaceX s’efforçait de réduire l’éclat de ses satellites. Malheureusement, au regard de l’augmentation future du nombre de satellites prévue, notamment avec l’arrivée de ceux d’Amazon, la situation ne semble pas près de s’améliorer.