Tesla, dopé à Wall Street par une méga-commande de 100 000 véhicules électriques du loueur Hertz, est entré lundi dans le club très sélect des entreprises valant plus de 1 000 milliards de dollars en Bourse.
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L’action du groupe d’Elon Musk s’est envolée de 12,66 %, terminant à 1 024,86 dollars à Wall Street, ce qui lui donne une capitalisation boursière de 1 029 milliards de dollars.
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Seuls Apple, Microsoft, Google et Amazon valent actuellement plus chers sur la place de New York. Et Tesla y vaut 12 fois plus que le plus gros vendeur de voitures aux États-Unis, General Motors.
Cette flambée conforte aussi la place d’homme le plus riche au monde pour Elon Musk, qui selon le cabinet Factset, possède environ 17 % des parts de l’entreprise.
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L’action avait déjà grimpé après la publication la semaine dernière des résultats du constructeur, qui a encore connu au troisième trimestre des ventes et des bénéfices records, malgré les problèmes d’approvisionnement et de pénurie de semi-conducteurs qui affectent l’ensemble du secteur automobile.
Elle s’est de nouveau envolée lundi après l’annonce d’une commande de 100 000 véhicules d’ici fin 2022 par Hertz. Autre bonne nouvelle, la Tesla Model 3 s’est classée en tête des meilleures ventes européennes en septembre.
Croissance “extraordinaire”
Pour le patron du loueur de voitures, Mark Fields, ces dernières “sont devenues des produits grand public” et ce n’est que le début.
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Hertz mise beaucoup sur cette nouvelle stratégie, engageant même LA star du football américain Tom Brady pour la promouvoir. Avec les Tesla, les voitures électriques devraient représenter plus de 20 % de sa flotte.
Même si les constructeurs traditionnels ont récemment mis l’accélérateur sur l’électrique, le groupe d’Elon Musk garde pour l’instant une longueur d’avance.
Non seulement la croissance de son chiffre d’affaires dans un contexte difficile pour le secteur automobile est “extraordinaire“, relèvent les analystes de Morgan Stanley. Mais l’entreprise est aussi l’une des plus rentables du secteur.
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Elle va étendre sous peu ses capacités de production en ajoutant à ses usines de Fremont en Californie et de Shanghai en Chine, deux nouveaux sites, au Texas et à Berlin.
Aide à la conduite
Tesla va aussi pouvoir compter de plus en plus sur des activités annexes, comme son réseau de bornes de recharge, ses assurances automobiles ou ses logiciels de conduite autonome, ajoutent les analystes de Morgan Stanley.
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En plus du système Autopilot déjà proposé sur ses voitures, Tesla est en effet en train de tester depuis début octobre une nouvelle version de son système d’aide à la conduite, surnommée Full Self Driving Beta (ou FSD Beta), auprès d’un groupe de conducteurs sélectionnés par ses soins, sans en avoir auparavant référé aux autorités compétentes.
Ce test a encore connu un accro ce week-end, Tesla ayant retiré temporairement une nouvelle mouture de FSD Beta peu après son lancement pour des “problèmes” non précisées.
“Vous avez déclaré que ‘la sécurité est toujours la priorité dans la conception d’une Tesla'”, souligne une lettre émise par le bureau américain en charge de la sécurité des transports (NTSB).
“Cette déclaration est complètement sapée par l’annonce selon laquelle les conducteurs de Tesla peuvent demander à utiliser FSD Beta aussi bien sur les autoroutes qu’en milieu urbain alors que vous n’avez pas remédié aux défauts de conception” à l’origine de plusieurs accidents, est-il ajouté.
Le NTSB a notamment préconisé à Tesla, ainsi qu’à cinq autres constructeurs automobiles, d’incorporer dans leurs systèmes d’aide à la conduite des outils limitant leur utilisation aux conditions pour lesquelles ils sont prévus.
Elle a aussi recommandé de développer des applications permettant de déterminer les moments où le conducteur n’est plus suffisamment attentif.
Seul Tesla n’a jamais répondu, regrette le NTSB.
Konbini techno avec AFP
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