Au téléphone, Xavier, 29 ans, a une voix normale. Il mène une vie normale de responsable de projet chez un éditeur de logiciels. Il vit aussi dans une ville normale, Lyon. Pourtant, Xavier se différencie de ses semblables d’une manière inattendue : il classe ses dizaines d’applis selon la couleur des icônes. Pour une raison tout à fait recevable : il trouve ça plus joli.
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Cette excentricité colorimétrique commence il y a quelques années avec l’iPhone X. Depuis, la tradition ne s’est jamais démentie, elle perdure encore aujourd’hui sur son iPhone 13 256 Go. Avant l’iPhone X, Xavier ne classait pas du tout ses applis. Même pas dans des dossiers. C’est dire.
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Juste après ce grand chamboulement, Xavier a essuyé des critiques. Des détracteurs lui ont objecté qu’il ne retrouverait jamais ses applis. On l’a même traité de “toqué”. Ils se trompaient. L’interviewé assure avoir retenu la couleur de chacune de ses applis. Il sait où chacune est rangée.
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Si vous observez de plus près, vous noterez une coquetterie supplémentaire : les noms des dossiers ne sont pas en caractères standards. Ce sont des émojis. Car là encore, la charte est respectée. Ces émojis s’accordent avec les couleurs des icônes. En revanche, ils n’ont aucun sens.
Les screenshots montrent deux anomalies. Dans le dossier “Jeux”, les applis ne sont pas classées par couleurs. La raison est purement graphique : les icônes des jeux sont bigarrées. De ce fait, elles sont difficiles à dispatcher. Vous observerez aussi que neuf applis sont hors dossier. Ce sont les plus utilisées, accessibles en un tour de doigt.
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Quand on vous disait que Xavier est une personne normale, on le pensait vraiment. Il ne trie pas ses M&M’s par couleur. Il ne connaissait pas Marie Kondo. Tout au plus range-t-il ses capsules Nespresso par couleurs (mais, d’expérience, beaucoup de Français le font). Bon, d’accord, il avoue mater de temps en temps des vidéos de rangement sur TikTok. Mais rien de très grave.
Pour l’heure, Xavier n’a réussi à convertir personne à sa cause. Il ne s’en émeut pas. Il n’est pas prosélyte. L’idée même d’être interviewé paraissait désintéressée. Meilleur moyen, selon nous, de rallier d’autres gens à sa cause.
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