Huit minutes. C’est le temps qu’aura mis le projet Blockverse pour lever plus d’un million d’euros via des achats et dons en Ethereum (500 ETH), la principale cryptomonnaie après le bitcoin, sur son site. Le projet initial était de proposer une version non officielle de Minecraft, le célèbre jeu vidéo cubique, basée sur la blockchain.
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Ce nouveau système de jeu très en vogue, à la frontière entre la cryptofinance et le gaming, propose des mécaniques uniques de “play-to-earn” (P2E), c’est-à-dire la possibilité de gagner des cryptoactifs (des NFT) en jouant à un jeu pour potentiellement les échanger ensuite contre de l’argent réel.
Après s’être targuée de cette récolte de fonds éclair, l’équipe de Blockverse s’est… évaporée. Ses réseaux sociaux n’ont plus d’activité depuis le 24 janvier (jour de la récolte record), le site est down et le serveur Discord dédié a éjecté tout le monde avant de disparaître aussi. Sur le site de ventes de NFT OpenSea, le compte de Blockverse continue néanmoins de vendre des NFT Minecraft.
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Sur les réseaux sociaux, les pro-NFT sont en colère. Le compte Twitter NFT Ethics, malgré son appellation oxymorique, s’insurge ainsi de ce nouveau cas de financement participatif frauduleux dans le monde des cryptoactifs. Le compte se demande même si le secteur aurait besoin d’une “entité fédérée pour approuver tous les projets de NFT”, soit une idée aux antipodes du grand projet d’économie décentralisée promis par l’avènement des cryptos.
En attendant, le vrai Minecraft est toujours disponible pour une vingtaine d’euros sonnants et trébuchants.
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