À l’approche des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, dont la cérémonie d’ouverture est prévue le 4 février prochain, le gouvernement chinois multiplie les mesures discriminatoires. Après avoir bloqué les comptes d’importants groupes universitaires de défense des droits des personnes LGBTQ+ sur WeChat l’année dernière, le réseau social de prédilection en Chine, il s’attaque maintenant à l’application de rencontres Grindr. Lancée en 2009, elle permet aux utilisateurs gays, bi, trans ou queers de se rencontrer en ligne grâce à un système de géolocalisation.
Publicité
Selon The Verge, c’est le 27 janvier 2022 que l’application aurait disparu de l’App Store chinois. Même constat sur plusieurs autres magasins d’applications dans le pays ; selon les données de la société de recherche mobile Qimai, l’application aurait subi le même sort sur les plateformes chinoises pour Android. Les concurrents locaux de l’application, tels que Blued, restent cependant disponibles.
Publicité
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures de la part des autorités chinoises, qui renforcent leur contrôle sur Internet et éliminent les comportements en ligne qui déplaisent au Parti communiste au pouvoir. Une campagne a même été lancée à l’échelle nationale dans le but de “créer une atmosphère en ligne civilisée, saine, festive et propice à l’opinion publique pendant le Nouvel An lunaire”, selon un communiqué de l’administration.
Les droits des personnes LGBTQ+ sont encore bafoués dans le pays : si l’homosexualité n’y est plus un crime depuis 1997, le mariage de personnes du même sexe est interdit et les questions relatives à la communauté LGBTQ+ restent tabou. Idem sur le plan culturel, où les représentations de romances gays au cinéma sont censurées dans le pays.
Publicité
Konbini techno avec AFP
Pour nous écrire : hellokonbinitechno@konbini.com.
Publicité