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Lundi soir, la streameuse Maghla a décidé de dénoncer le harcèlement dont elle est victime. Dans un thread Twitter, elle revient en détail sur ce qu’elle subit depuis des années. Une prise de parole lançant une vague de témoignages d’autres streameuses et vidéastes. Sexualisées en permanence, elles sont également victimes des fantasmes et dérives sexuelles de leurs harceleurs. Comme le révèle Maghla, des forums entiers sont consacrés à ces pratiques.
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Sur la capture d’écran que Maghla expose, on peut voir que quelqu’un demande un “cumtrib”, abréviation de “cum tribute”, une pratique qui consiste à éjaculer sur la photo d’une personne. On retrouve également le terme “rp”, diminutif de “role play” qui consiste à incarner la personne dans une histoire réaliste, ici à caractère sexuel.
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Le harcèlement est un réel fléau pour les streamer·euse·s. En contact direct et permanent avec leurs spectateurs, il est difficile pour eux, voire impossible, de faire l’impasse sur les commentaires négatifs et dégradants.
Aussi triste que cela soit, certaines streameuses essayent de contrôler au maximum leur image. Notamment en s’habillant très large, ou en coupant leur caméra dès qu’elles se lèvent, pour éviter que des captures d’écran alimentent ces sombres forums. Pourtant, rien n’y fait : montages, deepfake… Certains viewers sont prêts à tout pour arriver à leurs fins.
Ces révélations permettront sûrement à beaucoup de prendre conscience de l’ampleur du problème. Les streameuses et autres créatrices de contenu sur Internet ne sont pas les victimes de quelques messages déplacés sur leur tchat ou sous leur vidéo. Il y a un tout un réseau qui est alimenté par les dérives sexuelles de fanatiques.
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Comme le partage Maghla dans le dernier tweet, elle n’est pas la seule à subir cela. La preuve en est, Ava Mind, Baghera Jones ou encore Charlie Danger (face à l’ampleur des réactions, elle a entre-temps supprimé son tweet) ont par la suite témoigné.
Le harcèlement, loin d’être un nouveau sujet dans le milieu, doit prendre fin et ces témoignages doivent permettre d’ouvrir le débat pour trouver de nouvelles façons de le contrer. Depuis le tweet de Maghla, de nombreuses personnalités d’Internet se mobilisent en apportant leur soutien aux victimes et en condamnant ces dérives. Certains streamers américains ont également déjà repris l’information, en espérant que cette vague permette une prise de conscience et de profonds changements.
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