C’est l’heure des déguisements de vampires et de sorcières, des bonbons et des citrouilles sculptées. Pour la plupart d’entre nous, Halloween est une joyeuse fête populaire placée sous le signe du macabre. C’est surtout l’occasion, une fois dans l’année, de se plonger dans les récits de revenants les plus effrayants.
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Pour les chasseurs de fantômes, les vrais, c’est simplement un jour comme les autres dans la quête aux manifestations surnaturelles. Depuis la fin du XIXe siècle, les enquêteurs du paranormal, qui se sont multipliés ces dernières années avec le succès d’émissions sur des lieux hantés, cherchent à prouver la même chose : fantômes, esprits et autres poltergeists sont une affaire sérieuse et bien réelle.
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Et pour ça, ils utilisent tout un attirail d’objets intrigants : des appareils à champ électromagnétique, des caméras infrarouges, voire des proton packs façon Ghostbusters ou des ours en peluche capables de détecter la présence de revenants. Oui, oui.
Gadgets pour nerds de l’occulte ou véritables outils pour investigateurs sérieux ?
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Le détecteur EMF pour dégoter des fantômes
Les experts du paranormal sont quasiment tous d’accord sur un point : un fantôme, pour se manifester, utilise l’énergie électromagnétique qui se trouve autour de lui. Les champs électromagnétiques se trouvent partout, qu’ils soient naturels ou créés par l’humain.
Les détecteurs à EMF, acronyme de “electro magnetic field”, sont des objets permettant de jauger ces champs électromagnétiques avec une unité de mesure nommée le Gauss. Lorsqu’une variation soudaine du champ électromagnétique survient dans un lieu, le détecteur à EMF réagit. Et, selon les ghost hunters, c’est dans ce genre de moments qu’une entité surnaturelle se manifeste. Hum, hum.
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Le problème, c’est qu’il n’a jamais été prouvé que les fantômes provoquent des perturbations dans les champs magnétiques et que tout ceci n’a aucune base scientifique. L’objet a surtout été popularisé par les émissions américaines de chasse aux esprits. Mais chut, on ne dira rien.
Le proton pack de Ghostbusters
S’il y a bien un objet qui a fait fantasmer les amateurs de paranormal et de chasse aux fantômes, c’est le proton pack utilisé dans le film Ghostbusters. Quoi de mieux qu’une espèce de gros tuyau-flingue capable de balancer des méga lasers sur des fantômes ?
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Eh bien figurez-vous que derrière l’objet utilisé par Bill Murray et ses acolytes dans le film de 1984 se cache une véritable science (ou presque). En réalité, c’est à l’occasion du reboot du film, en 2016, que la conception du proton pack a été réalisée sur une base scientifique.
C’est James Maxwell, un scientifique spécialiste de la physique des particules et ancien stagiaire postdoctoral au MIT au moment de la production du film, qui a conçu le proton pack de la façon la plus réaliste possible.
Comme il l’explique dans la vidéo ci-dessous, le proton pack est un accélérateur de particules portable. À l’intérieur, un mini-synchrotron supraconducteur – objet utilisé pour faire accélérer des protons de façon circulaire –, va créer un faisceau de particules chargées qui sont ensuite renvoyées vers les fantômes grâce à une sorte de lance (ou de flingue) dont on peut régler la puissance. Classe.
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Le petit ours en peluche qui voit les morts
Promis, on ne blague pas : cet ours en peluche, nommé BooBuddy, est véritablement utilisé par certains chasseurs de fantômes outre-Atlantique, comme le raconte Vice. BooBuddy a été conçu et commercialisé par GhostStop, une entreprise basée en Floride qui vend un paquet d’équipements dédiés à la chasse aux fantômes.
BooBuddy, mis sur le marché en 2016, est un détecteur de champ électromagnétique. Il est aussi équipé d’un détecteur de mouvement et de vibration. Mais pourquoi un ours en peluche, alors qu’il existe des dizaines de détecteurs EMF sur le marché ?
En réalité, l’intérêt de BooBuddy est lié à autre chose. L’ours en peluche est ce que les chasseurs de fantômes nomment un “trigger object”, un “objet déclencheur”, c’est-à-dire un outil pouvant provoquer une certaine réaction psychique ou émotionnelle chez un revenant et l’encourager à communiquer. Ce type d’objet peut être directement lié au fantôme qu’on essaie de contacter, mais il peut aussi être plus général – comme un ourson en peluche lié à l’enfance.
Lorsqu’il détecte quelque chose, il nous le fait savoir de deux manières différentes : en s’allumant au niveau des pattes et du ventre, et en parlant. C’est mignon.