Si vous vous souvenez de vos cours de mathématiques du collège, vous savez probablement que pi (π) est égal à environ 3,14. Mais, derrière cette donnée approximative, il y a une infinité de chiffres. Calculer le plus de décimales de pi possible est un défi encore d’actualité pour les scientifiques et mathématiciens du monde entier.
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Un défi qui a commencé deux millénaires avant notre ère, avec les Égyptiens et Babyloniens, qui se sont approchés de 3,1. En 250 avant J.-C., c’est Archimède qui calcule que pi se situe entre 3,1408… et 3,1425. Il faudra attendre l’arrivée des ordinateurs et super-ordinateurs à partir des années 1950 pour commencer à connaître davantage de décimales.
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Depuis, les super-calculateurs du monde entier se creusent la tête pour obtenir le nombre de décimales de pi le plus élevé possible. Hier, Google a annoncé avoir atteint les 100 billions de chiffres de π, soit 100 000 milliards, soit 100 000 000 000 000 – ça fait beaucoup de zéros.
Le géant de la tech a ainsi battu le record précédent, qui était de 62,8 billions de décimales, détenu par l’Université des sciences appliquées des Grisons, en Suisse, en 2021. Cette dernière avait battu le record précédent de Google datant de 2019, qui était de 31,4 billions de chiffres trouvés.
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Pour effectuer ce calcul, Google a utilisé les grands moyens : le Compute Engine. C’est un super-ordinateur dont les caractéristiques donnent le vertige : 128 processeurs (virtuels), 864 Go de RAM et 100 Gbit/s de bande passante. Le programme a tourné pendant 157 jours, 23 heures, 31 minutes et 7,651 secondes (c’est précis).
Pourquoi tous ces efforts ? L’informaticienne Emma Haruka Iwao, responsable du projet, explique que les calculs de pi sont un très bon outil de mesure pour évaluer le progrès technique et l’évolution de la puissance de calcul des machines actuelles. C’est aussi une bonne manière pour Google de réaffirmer son pouvoir… par le calcul.
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