Et de quatre ! Après Amazon, Apple et Google, c’est au tour de Facebook de battre sa coulpe. L’entreprise admet avoir écouté et retranscrit certaines conversations de ses utilisateurs (ou clips audio) transitant via l’une de ses deux applis d’appels et de discussions, Messenger. L’information nous est révélée par Bloomberg.
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Ces transcripteurs, opérant principalement via l’entreprise du prestataire TaskUs, étaient très peu informés de la finalité de leur mission, mais se sentaient suffisamment gênés pour faire fuiter leur basse besogne. On a tout de même une idée de ce qu’ils faisaient : améliorer les algorithmes d’intelligence artificielle de reconnaissance vocale, avec cet avantage que ces extraits audio reflètent de la langue très parlée, précieux échantillons loin du langage parfaitement articulé que les machines décryptent déjà bien.
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Suite à ces révélations, Facebook annonce mettre fin à ces pratiques. L’entreprise s’est défendue en rappelant que seuls les utilisateurs ayant accepté que des informations soient transmises étaient concernés. Mais on lui reproche d’être restée très floue dans ces CGU, n’indiquant aucunement que des fichiers audio seraient retranscrits.
Bloomberg rappelle qu’en 2018, Zuckerberg avaient déclaré devant un sénateur américain que non, le réseau social n’écoutait pas ses utilisateurs, qualifiant même cette soi-disant légende de “théorie conspirationniste”. Cruels retours de bâton et du réel, qui ajoutent un scandale supplémentaire à la liste à rallonge.
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Au passage, TaskUs illustre une fois de plus le succès et le recours au “digital labour“, ces petites mains du Net qui préfigurent peut-être le prolétariat de demain.