Elon Musk aurait fait tuer plus de 1 500 animaux pour le développement de Neuralink

Publié le par Julie Morvan,

© Angela Weiss / AFP

Des centaines de moutons, cochons et singes abattus depuis 2018.

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Un paradoxe désormais placé au cœur d’une enquête : si Neuralink, la start-up d’Elon Musk, prétend améliorer l’être humain, c’est en revanche les animaux qu’elle serait en train d’exterminer. Au total, elle serait responsable de la mort de centaines de moutons, cochons, singes, souris et rats depuis 2018.

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C’est ce qu’a révélé Reuters ce lundi 5 décembre, rapportant que l’entreprise médicale était sujette à une enquête fédérale pour éventuelle maltraitance d’animaux dans le cadre du test de produits sur les animaux. Ces derniers seraient maltraités dans le meilleur des cas voire tués dans le pire des cas.

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Des cobayes sacrifiés “pour la science”

Mais pour quel produit ? Neuralink Corp compte développer un implant cérébral ayant le pouvoir de refaire marcher des personnes en situation de paralysie et autres conditions physiques. Pour le tester, les équipes de Neuralink avaient notamment mené des expériences sur des singes. Plus tôt dans l’année, on recensait la mort de 15 singes sur 23 dans des conditions atroces entre 2017 et 2020. Perçage de trou dans le crâne, infections, hémorragies cérébrales… Aujourd’hui, force est de constater que le triste bilan est bien plus lourd.

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Si, à l’époque, c’était l’association Physicians Committee for Responsible Medicine qui s’était insurgée, aujourd’hui l’affaire est remontée jusqu’au ministère de l’Agriculture des États-Unis. Le but de l’enquête : examiner si ces procédures enfreignent l’Acte de Bien-être des Animaux (“Animal Welfare Act”).

Un malaise grandissant au sein de l’entreprise

Au sein même de Neuralink, de plus en plus d’employé·e·s se plaignent aussi de l’attitude de la direction : Elon Musk aurait exercé des pressions pour accélérer le développement de Neuralink, multipliant ainsi les expérimentations bâclées. “Imaginez que vous avez une bombe attachée à votre tête”, leur aurait-il dit pour les pousser à travailler plus vite. Le tout serait relaté par plus d’une vingtaine d’employé·e·s dans des messages, des vocaux, e-mails, présentations et rapports.

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Résultat : au cours des expériences menées sur les animaux, des scientifiques se seraient trompé·e·s en effectuant une opération chirurgicale leur installant un implant sur la mauvaise vertèbre de deux cochons au cours d’une opération chirurgicale. Ils auraient alors achevé l’un des deux animaux.

Ces exemples sont nombreux et tous plus terrifiants les uns que les autres ; l’enquête fédérale devrait apporter des éléments de réponse à de telles manœuvres. Pour l’instant, ni Elon Musk ni Neuralink ni de représentant·e·s du ministère de l’Agriculture ne se sont exprimé·e·s.

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