Hamlet, Omelette, Ebony et Ivory ne sont pas des sujets comme les autres. Ce ne sont ni des êtres humains, ni même des primates. Il s’agit en fait de quatre petits cochons, reconnaissables à leur queue en tire-bouchon. Dans le cadre d’une étude très sérieuse, ces derniers ont été soumis à une expérience vidéoludique particulièrement intrigante.
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À des fins scientifiques, les spécimens se sont transformés en joueurs de jeux d’arcade. Les conclusions de l’expérience ont été publiées dans la revue Frontiers in Psychology. Les travaux ont été menés par Candace Croney, experte reconnue du comportement animal à l’université Purdue, et Sarah Boysen, spécialiste en cognition des chimpanzés.
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La première phase de l’épreuve consistait à enseigner aux cochons la prise en main, à l’aide de leur groin, d’un joystick. Puis, dans un second temps, le quatuor a appris le fonctionnement général du divertissement. Comme le précise l’étude, les cobayes ont rapidement assimilé le lien de corrélation existant entre le contrôleur et le curseur affiché :
“Chaque porc a effectué les tâches bien au-delà du hasard, ce qui indique que l’animal a compris que le mouvement du joystick était lié au curseur sur l’écran de l’ordinateur.”
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Retransmise sur un moniteur, la mission était somme toute assez classique : faire naviguer un élément d’un bout à l’autre de l’écran. Au terme de chaque niveau, averti par l’émission d’un son, l’animal se voyait rétribué par la remise d’une friandise.
Fait intéressant, le distributeur de récompenses s’est malheureusement disloqué durant la démonstration. Un incident anodin devenu particulièrement instructif. Contre toute attente, bien que privés de carotte pour avancer, les joueurs ont continué à s’amuser comme si de rien n’était. Tout au long du périple, les cochons ont été félicités verbalement.
Mieux comprendre l’intelligence porcine
Dans le détail, certains sujets se sont avérés plus habiles que leurs camarades. Ivory affiche par exemple un taux de réussite avoisinant les 76 %, tandis qu’Ebony plafonnait aux alentours des 34 %.
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Outre une compréhension plus fine du cerveau porcin, ces analyses offriraient une meilleure appréhension concernant la faculté d’apprentissage des mammifères. Selon les auteurs, les présentes recherches devraient vraisemblablement être approfondies. L’idée serait de parvenir à établir une véritable communication avec les porcs, en employant notamment des ordinateurs et symboles informatiques. Côté jeu vidéo, une revendication s’impose : à quand un opus Little Pig Planet ?
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