Tandis que le trafic aérien français s’apprête à reprendre lentement à partir du mois de juin, l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, à Paris, annonce la mise en place de douze caméras thermiques. L’objectif ? Ces caméras permettront de détecter d’éventuels porteurs du Covid-19 à leur arrivée à l’aéroport.
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Les caméras contrôleront les salles de livraison bagage et alerteront un opérateur sur place, grâce à un voyant rouge, si un individu semble dépasser le seuil de température de 38 degrés. La température des individus potentiellement infectés sera alors prise. Si elle est confirmée par le thermomètre sans contact, le voyageur sera alors prié d’effectuer une visite médicale dans l’aéroport. Des dispositifs similaires ont été mis en place dans 18 aéroports du réseau à l’international du groupe Aéroport de Paris (ADP), précise enfin le communiqué.
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Les caméras thermiques se multiplient à travers le monde depuis le début de la pandémie – c’est même l’un de ces rares business qui fonctionnent à plein régime actuellement. Amazon en a installé dans ses entrepôts américains au début du mois d’avril, à défaut de pouvoir s’équiper en tests. On en retrouve désormais dans des centres commerciaux à Bangkok, montées sur des robots mobiles, ou dans de nombreux aéroports en Asie.
Celles-ci sont toutefois critiquées, car jugées insuffisantes, voire inefficaces, pour détecter une contamination au Covid-19. Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, avait affirmé en janvier que les caméras thermiques ne sont qu’un “symbole qui ne sert à rien, à part faire plaisir à la population”.
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On peut en effet être porteur du virus, sans pour autant contracter de fièvre. Néanmoins, précise ADP, c’est un dispositif supplémentaire aux mesures de précautions sanitaires (port de masque, mise à disposition de gel, distanciation sociale, etc.) déjà mises en place à l’aéroport de Roissy.