“I believe I can fly” est un rêve devenu réalité grâce à Flight Simulator, le plus ancien jeu de simulation de vol lancé en 1982. Aujourd’hui, la licence rassemble plus de 2 millions de passionnés d’aviation et a récemment été sacrée jeu vidéo français de l’année aux Pégases 2021.
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En novembre dernier, on avait rencontré deux pilotes, Jean-Luc et son fils Guillaume, qui avaient construit un véritable cockpit 100 % artisanal chez eux. Véritables rois de Flight Simulator en France, ils nous ont donné envie de rencontrer tous les autres passionnés d’aéronautique. Leurs budgets varient, mais la finalité reste la même : piloter un avion plus vrai que nature depuis chez eux.
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Voici leurs set-up, classés du moins cher au plus onéreux.
40 euros : le sacro-saint joystick
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Pour s’envoler sur Flight Simulator, il faut évidemment un ordinateur et le logiciel en question. Mais après avoir passé les premières heures sur la classique triade PC-clavier-souris, certains pilotes se lassent vite et investissent souvent dans un équipement plus spécialisé. “J’ai commencé avec le clavier et la souris mais tu fais vite le tour, c’est très limité… Alors j’ai acheté un joystick”, explique Nathan. Il s’entraîne depuis le début de l’année sur Microsoft Flight Simulator 2020.
En attendant de pouvoir retourner prendre des leçons d’aéronautique dans des clubs dédiés – pour l’instant fermés –, la simulation de vol l’aide à maintenir son niveau. Habitué aux vraies sessions de pilotage, il ne compte pas créer le set-up le plus réaliste ou spectaculaire possible. L’objectif est davantage d’avoir une expérience pédagogique plutôt que la plus immersive possible. Et dans ces cas-là, un joystick, ça fait très bien le job.
500 euros : à fond les manettes
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Le next step, c’est de compléter le joystick avec d’autres modules. Bruno comptait se reconvertir en pilote de vol commercial après vingt ans de service dans l’armée de l’air. Manque de chance, la pandémie est arrivée, et après un an d’entraînement, les concours ont été annulés. Il y a quelques mois, comme Nathan, il a installé Flight Simulator pour garder la main. Mais le passage de la vraie cabine au logiciel de simulation a été compliqué.
“Ça n’a rien à voir avec la réalité, alors j’ai acheté un peu de matériel pour pallier l’absence de sensations dues à l’interface… Il y a une vraie interaction homme-machine qui me manquait avec le simulateur”, résume-t-il. Équipé des commandes principales du tableau de bord, il peut maintenant exécuter toutes les procédures essentielles au pilotage. Il a aussi mis la main à la pâte en confectionnant ses propres circuits électroniques, qu’il fait imprimer en 3D… depuis la Chine !
800 euros : tout fait maison
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Car l’étape d’après, c’est de mettre la main à la pâte absolument partout ! Un véritable projet DIY spécial pilote qui peut durer des mois, voire des années. Exit les commandes de pièces toutes faites, les experts de Flight Simulator prennent autant de plaisir à concevoir leurs set-up qu’à piloter.
Cléo est un passionné d’aéronautique, comme son père. Du haut de ses 15 ans, il a construit son propre home cockpit basé sur le modèle des Airbus A320 : bois, métal, imprimante 3D, peinture, soudure… À part les joysticks et les écrans qu’il a dû acheter aux économies de ses jobs d’été, tout a été fait maison. Les cours de travaux manuels lui ont donné de bonnes bases, qu’il a complétées à l’aide de tutoriels sur YouTube et de potes qualifiés en travaux manuels à droite et à gauche. Une belle dose de débrouillardise et d’ingéniosité !
20 000 euros : le cockpit intégral
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Les experts ultimes, ceux qui ont d’ailleurs donné envie à Cléo de se lancer dans le cockpit maison, vous les connaissez. Il s’agit bien évidemment du capitaine Jean-Luc et son fils et copilote Guillaume.
Son père avait entamé le projet il y a onze ans, se souvient Guillaume. Avec beaucoup de patience, de recherche et surtout de passion, ils ont peu à peu construit le home cockpit le plus badass de toute la France. S’il leur a coûté en tout et pour tout une somme tournant autour de 20 000 euros, avec force de bricolage maison, les modèles tout inclus que l’on peut commander sur le marché coûtent cinq fois plus cher. Faire son cockpit soi-même a donc du bon… si on respecte la fameuse règle des 5 euros par jour dont nous parlait Jean-Luc dans notre reportage !
Guillaume reconnaît que le plaisir vient aussi bien de la construction du cockpit que du pilotage : c’est un projet perfectible à l’infini. “C’est vraiment itératif, on trouve toujours des choses à améliorer. Il y a sans cesse des nouveautés, des défis technologiques”, reconnaît-il. La prochaine étape pour leur simulateur maison : un piédestal, la partie située entre le capitaine et le copilote… avec une manette de gaz automatisée actionnée par un moteur !
S’il a remporté un prix de jeu vidéo, Flight Simulator ne se réduit donc pas à un simple loisir : c’est un outil qui demande beaucoup de patience et de persévérance, de curiosité et de maturité. Ici, pas de “boss de fin” ni de réel but – si ce n’est celui de se dépasser soi-même.
250 000 euros : le record du monde
Et s’il y en a un qui a su se dépasser, c’est bien Matthew Sheil. Cet Australien est entré dans le Guinness Book des records en 2007 pour une raison très simple : il est l’heureux propriétaire du cockpit le plus cher du monde. Composé de douze ordinateurs, d’un système hydraulique relié à la cabine, de projecteurs et d’écrans LCD, son installation lui a coûté plus de 300 000 dollars. Dans une interview accordée à FlightSim.com, il confie l’avoir commencée en 1998. Le plus passionné des passionnés.
Pour revoir notre reportage sur le cockpit 100 % artisanal de Jean-Luc et Guillaume, rendez-vous juste ci-dessous :
Pour nous écrire : hellokonbinitechno@konbini.com