Depuis 1990, le télescope de la Nasa, Hubble, capture des images de l’univers. Spectaculaires, elles nous offrent un aperçu du cosmos, de ses nébuleuses et de ses multitudes d’étoiles dans une myriade de couleurs fascinantes. Pourtant, elles proposent une vision magnifiée de l’espace, puisque les images d’origine sont en noir et blanc.
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La chaîne Vox s’est attelée, en une vidéo, à expliquer simplement comment procèdent les équipes de la Nasa pour donner de la couleur à ces photographies interstellaires.
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Vox précise que “la fonction principale de Hubble est de mesurer l’intensité de la lumière que reflètent les objets dans l’espace, une intensité qui est davantage visible en noir et blanc”. Pour ajouter de la couleur, les scientifiques s’adaptent au spectre visible, c’est-à-dire à la fraction de lumière que peut détecter l’œil humain.
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Retour aux cours de SVT du collège : les trois types de cônes de notre œil sont sensibles à trois longueurs d’onde différentes, qui correspondent plus ou moins aux couleurs primaires rouge, bleu et vert, rappelle le site Imaging Resource.
Pour coloriser les images de Hubble pour l’œil humain, il faut donc combiner les lumières rouge, verte et bleue. Cette technique d’assemblage des couleurs primaires n’est pas propre aux technologies de la Nasa. Il y a plus d’un siècle, rappelle Vox, le photographe russe Sergueï Prokoudine-Gorski colorisait déjà des monochromes.
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Pour ce faire, il superposait trois négatifs d’une même image en noir et blanc, chacune recouverte d’un filtre sensible soit aux lumières vertes, soit aux lumières rouges, soit aux lumières bleues. Le tout permettait de distinguer de façon plus ou moins fidèle le spectre entier des couleurs visibles par notre œil dans la réalité.
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C’est la même technique qui est utilisée par la Nasa, cette fois-ci directement grâce à des programmes informatiques plutôt que manuellement.
Mais Jamy, pourquoi coloriser des images en noir et blanc ?
L’application de couleurs aux monochromes spatiaux n’a pas de but esthétique. Si les couleurs aident à représenter ce que verrait notre œil si on était dans l’espace, elles ont aussi évidemment un but scientifique. Elles permettent notamment de visualiser la façon dont les gaz interagissent dans l’espace.
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Les scientifiques assignent à chaque gaz une couleur (rouge pour le soufre, vert pour l’hydrogène et bleu pour l’oxygène). Ainsi, ces “fausses couleurs” portent en elles pléthore d’informations concernant l’infini de questions que porte l’univers.