Dans le célèbre jeu de plateau qu’est le Monopoly, une fois que la distance s’établit entre joueur·euse·s et que certain·e·s possèdent tout tandis que d’autres moisissent en prison, difficile d’espérer une remontada.
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Pour réconforter celles et ceux qui prennent un peu trop vite la mouche, Hasbro, l’éditeur historique du Monopoly, a lancé la semaine dernière une édition un peu spéciale de son jeu phare, pensée spécialement pour éviter les rage quit pouvant déboucher sur des conflits familiaux.
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Dans cette version, directement inspirée du succès du Monopoly édition tricheurs éditée en 2018, aller en prison, payer un loyer ou faire faillite permettra aux joueur·euse·s d’accumuler des pièces “mauvais perdant” – la meilleure des médailles en chocolat, puisque ces dernières permettront de renverser la partie à tout moment.
Au bout de quatre mauvais points, les joueur·euse·s se verront confier le pion M. Monopoly, qui donne une série d’avantages comme le droit de voler la propriété d’un·e autre joueur·euse, ou encore d’obtenir une maison gratuitement en faisant un double de dés.
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Mais quid du challenge, me direz-vous ? Pour équilibrer le jeu, le pion passera de main en main à mesure que les pièces s’accumulent, faisant des plus rabat-joie des adversaires à peu près supportables.
“On s’est rendu compte qu’une partie de Monopoly sur deux se terminait mal à cause des mauvais joueurs”, a confié Florence Gaillard, cheffe marketing de Hasbro Gaming France au Figaro. Elle poursuit : “Les gens ont bien aimé l’édition tricheurs, du coup on a continué avec une nouvelle édition basée sur la transgression des règles.”
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La première édition du Monopoly est sortie en 1935. Depuis, plus de 300 rééditions officielles ont été commercialisées, sans compter les autres versions “non officielles” publiées par des sociétés tierces ou hors du marché occidental, et celles qui ont disparu de la circulation par choix de l’entreprise ou décision de justice. C’est un succès qui ne s’arrête plus – une lubie du jeu de plateau qui plaît même aux digital natives, qui ne jurent pourtant que par les écrans.
L’année du jeu de société
Selon un sondage publié par le NPD Group, le leader mondial des études de marché autour de l’industrie du jouet, à la fin du mois d’avril, 37 % des Français déclaraient avoir passé davantage de temps à jouer aux jeux de société pendant le confinement.
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Au mois de mars, la version Monopoly Classic était d’ailleurs, selon le NPD Group, en tête des ventes des jeux de société, devant La Bonne Paye, le Scrabble et le Uno. L’édition spéciale Monopoly pour tricheurs s’était hissée, elle, à la dixième place des jeux de société les plus vendus en France. Frédérique Tutt, expert au sein du NPD Group, détaille :
“En ces circonstances exceptionnelles, nos chiffres montrent que les comportements d’achat des Français évoluent. Ceux-ci représentent une opportunité pour les distributeurs ayant développé une offre multicanal (vente physique et par Internet).
À la fin de l’année 2019, la part des ventes de jeux et jouets effectuée sur Internet se portait à 27,5 % et affichait une croissance de +7 % par rapport à 2018. Il y a fort à parier que ce pourcentage sera encore plus élevé pour l’année 2020.”
Comme le souligne Le Figaro, avec plus d’un milliard de joueur·euse·s recensé·e·s dans le monde, le slogan publicitaire des années 1980 “que ferait une famille sans son Monopoly” n’aura jamais été aussi vrai.
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Et vous, quelle est votre version préférée du Monopoly ? Dites-nous tout sur hellokonbinitechno@konbini.com !