En février dernier, Saint-Senier-de-Beuvron, petit village normand de 346 habitants avait défrayé la chronique en s’opposant catégoriquement à l’installation de neuf antennes de 2,86 mètres de haut réparties sur 400 mètres carrés dans le cadre du projet Starlink du géant SpaceX.
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Le conseil municipal s’était catégoriquement opposé à Elon Musk en émettant des réserves quant au manque de transparence du projet et notamment à l’impact d’une telle installation sur la santé de ses habitants.
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Un village résistant qui a obtenu gain de cause
Dans le cadre de son projet Starlink, Elon Musk a en effet lancé des milliers de satellites dans l’espace pour offrir une couverture Internet haut débit à travers la planète. Depuis 2018, plus de 1 700 satellites ont été ainsi déployés. Mais certains, comme Saint-Senier-de-Beuvron, résistent.
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Contre toute attente et après un an de bataille acharnée, le village de Saint-Senier-de-Beuvron est parvenu à ce que SpaceX abandonne son projet. “C’est la preuve que les citoyens doivent rester debout et se mobiliser en permanence“ déclare, soulagé, François Dufour, ancien conseiller régional EELV.
Pour Benoit Hamard, élu maire du village en 2020, cette victoire historique marque la fin d’une bataille acharnée face à un géant américain qui restait évasif sur le projet tout au long des négociations : “Ils m’assuraient toujours que la station ne poserait aucun problème, tout en étant incapable de me fournir un retour d’expérience ou de répondre à mes questions. C’était beaucoup trop louche“, déclare-t-il à Ouest-France.
Par une décision rendue le 4 janvier dernier, l’ARCEP (autorité de régulation des communications électroniques des postes et de la distribution de la presse) a en effet abrogé la décision du 1er décembre 2020 qui attribuait une autorisation d’utilisation de fréquences radioélectriques à Starlink.
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