Blizzard est sous le feu des critiques depuis ses sanctions contre Chung “Blitzchung” Ng Wai, hongkongais et joueur professionnel de Hearthstone.
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Rappel des faits. Dans la journée de mardi, Blizzard a suspendu Chung “Blitzchung” Ng Wai pour ses propos (“Libérez Hong Kong, révolution de notre époque !”) en soutien aux manifestants, diffusés sur un live officiel à la fin d’une compétition.
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Le joueur est interdit de tournoi durant un an et perd l’intégralité des gains qu’il venait d’accumuler à l’occasion du championnat. Les deux présentateurs qui interviewaient le pro gamer en direct lors de ses déclarations ont aussi été virés par l’entreprise américaine.
Des sanctions extrêmement dures qui ont immédiatement été critiquées en ligne. Les internautes soupçonnent Blizzard d’être prêt à tout, y compris restreindre la liberté de parole, pour éviter de froisser le juteux marché chinois.
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Comment pourrir la vie de Blizzard en une journée
Depuis ce mercredi, l’affaire prend une nouvelle tournure : les communautés de joueurs ont décidé de lancer une attaque ciblée contre l’entreprise.
Tout commence sur Reddit, comme le raconte Kotaku. Ce matin, plusieurs redditors ont commencé à publier des images modifiées de Mei, un personnage de Overwatch – développé par Blizzard – qui est, dans le folklore du jeu, originaire de Chine.
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Le but : faire de Mei une héroïne des manifestations de Hong Kong sur les réseaux pour pourrir la vie de Blizzard, voire même encourager une interdiction de leurs jeux en Chine.
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Rapidement, #BlizzardBoycott est entré dans les tendances mondiales de Twitter. On y voit des captures de désinstallation de jeux, des mèmes et beaucoup de messages énervés des joueurs.
Sur Reddit, le sub dédié à Blizzard est passé durant quelques heures en mode privé à cause de trop nombreuses insultes à l’encontre de l’entreprise. Des utilisateurs du site souhaitent même faire crouler l’entreprise sous la paperasse en utilisant les dispositions du RGPD pour forcer l’entreprise à réunir et envoyer ses données à chaque joueur.
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En moins de deux jours, l’entreprise à l’origine de World of Warcraft a réussi à ternir sa réputation de manière dramatique.
Comme le raconte The Verge, un sénateur américain a publié plusieurs tweets sur son mécontentement de voir une entreprise américaine “censurer un appel à la liberté pour faire quelques dollars de plus“.
Epic Games, l’entreprise à l’origine de Fortnite, vogue aussi sur la shitstorm en affirmant aux joueurs, dans un communiqué, qu’ils ne seront pas bannis pour leurs prises de paroles politiques.
Il semble aussi que le mécontentement gronde dans les rangs de Blizzard. Ce matin, un ancien employé a mis en ligne une image montrant les slogans “Thing Globally” et “Every Voice Matters” cachés par une feuille blanche sur une statue au siège de l’entreprise.
À voir si ces actions auront un impact sur les décisions de Blizzard à l’encontre du joueur hongkongais.