The Weeknd enflamme le Super Bowl avec un show très ambitieux

Publié le par Aurélien Chapuis,

Le chanteur a joué son spectacle pour la mi-temps de l’événement sportif le plus important de l’année devant 25 000 spectateurs.

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Le chanteur canadien The Weeknd a transposé l’univers visuel singulier de son dernier album au Super Bowl ce dimanche, avec les néons de Las Vegas et plus de cent danseurs au visage couvert de bandages lors du traditionnel concert de la mi-temps.
Abel Tesfaye, de son vrai nom, avait investi pas moins de 7 millions de dollars sur ses fonds personnels pour “faire de ce spectacle de la mi-temps ce qu’il avait en tête”, selon son manager, Wassim Slaiby, interrogé par le site du magazine Billboard.

Le résultat a été un des shows les plus aboutis de l’histoire de cette grand-messe en termes d’utilisation de l’espace, de la vidéo et des caméras. Une prestation résolument orientée vers les téléspectateurs, peut-être davantage que les fans présents dans le Raymond James Stadium, à la jauge réduite (25 000 contre 65 000 habituellement) pour cause de pandémie.
Ses prédécesseurs, parmi lesquels Prince, Michael Jackson et Beyoncé, avaient mis en scène leur spectacle comme un mini-concert géant, mais le chanteur de 30 ans en a fait une séquence d’une sophistication esthétique hors norme, digne d’un clip vidéo.
Il a ainsi démarré le spectacle dans un décor rappelant la vidéo de “Blinding Lights”, avec faux immeubles, néons à gogo, et la voiture décapotable qu’il conduit dans le clip, suspendue en l’air.
Parti du haut d’une tribune, il s’est ensuite appuyé sur une chorale de près de cent chanteurs vêtue d’une aube d’inspiration religieuse, façon gospel. La tribune s’est ensuite ouverte en son milieu, pour dévoiler The Weeknd, dans un halo de lumière.
L’artiste à la chanson la plus écoutée sur Spotify en 2020 (“Blinding Lights”) a ensuite enchaîné les titres, puisant bien au-delà de son dernier opus conceptuel After Hours, sorti en mars 2020. Il a notamment chanté des passages de ses tubes “Starboy”, “I Feel It Coming” et “Can’t Feel My Face”.
En totale maîtrise, toujours au fait de la position des caméras, l’amoureux des années 1980 a même entonné la ballade “Earned it”, accompagné d’un orchestre à corde.
Vêtu de son habituelle veste rouge, cravate et chemise noire, chaussures creepers noires et blanches, The Weeknd a arpenté une scène géante, avant de se perdre dans un labyrinthe de néons, puis de descendre sur la pelouse pour le final.
Une fois sur le gazon, il a lancé “Blinding Lights”, entouré de plus de cent danseurs habillés comme lui, recouverts de bandages sur le visage. Ces bandes blanches font partie de l’univers d’After Hours et lui-même en a porté lors d’une apparition publique.
Elles sont une référence à la culture de l’apparence, qui passe par la chirurgie esthétique. Dans “Save Your Tears”, The Weeknd apparaît le visage maquillé pour laisser croire qu’il s’est fait retoucher au bistouri, ce qui n’est pas le cas.
La prestation s’est achevée sur un feu d’artifice tiré autour du stade, point d’orgue traditionnel du spectacle de la mi-temps.

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Konbini avec AFP