Street art dans les bidonvilles du monde : le projet génial de deux fans de foot

Publié le par Marie Houssiaux,

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Quand ils ne sont pas au stade Michel-d’Ornano pour supporter le Stade Malherbe de Caen, Seb Toussaint et Spag peignent dans les bidonvilles de Jakarta, Nairobi ou Bogota les mots de ceux qui y vivent. Depuis le début de leur projet “Share The Word”, en 2013, ils donnent ainsi des couleurs aux quartiers défavorisés du monde… et la parole à des communautés qui l’ont peu.
Pour “Share the Word”, le Outsiders Krew demande aux habitants des bidonvilles de choisir des mots qui les touchent puis les transforme en fresques. Le temps d’une interview pour Happiness FC, le street-artiste Seb Toussaint (27 ans) et le photographe-vidéaste Spag (28 ans) ont accepté d’inverser les rôles en partageant leurs mots à eux.

Commencer par le mot “débuts” paraît assez cohérent. À quoi ont ressemblé les vôtres ?
On se connaît depuis le CM2, et on est très bons potes depuis le début du collège. On était adolescents quand on a intégré le Malherbe Normandy Kop, avec notre compère El Afghani. Il n’est pas étranger à toute cette aventure : avec lui, on est allés voir Ljubiša Ranković (NDLR : ancien joueur du SM Caen) jusqu’à Belgrade et on a fait le tour du monde, le tout à vélo. Il est aussi venu peindre avec nous pour le 6ème épisode de “Share The Word” il y a un an.
Poursuivons avec le mot “naissance”. Racontez-nous comment le projet “Share the Word” a vu le jour.
Après notre tour du monde à vélo, de 2012 à 2013, on cherchait un projet qui nous permettrait de continuer à voyager et de nous immerger dans des communautés, tout en mêlant nos arts respectifs : la photo et le graff. L’idée de raconter les bidonvilles en donnant la parole à ceux qui les habitent, de servir de pont entre eux et le reste du monde, nous est venue rapidement. En gros, on demande aux gens de choisir des mots pour qu’on les peigne sur leurs maisons, puis Spag photographie et filme ces expériences pour qu’on puisse les partager ensuite.

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“Raconter les bidonvilles en donnant la parole à ceux qui les habitent”

“Il n’y a pas de concepts plus mainstream que la paix, l’amour et le football”

“On a joué dans des bidonvilles africains où le ballon était un simple noyau d’avocat entouré de scotch”

“Les autorités religieuses viennent nous voir pour nous demander de peindre leurs lieux de culte”

“À Nairobi, une rumeur a commencé à circuler selon laquelle nous étions des agents du FBI…”