Une pionnière de l’arbitrage en Iran va diriger la finale féminine d’un tournoi mondial de futsal

Publié le par Lucie Bacon,

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“Il n’était pas rare d’entendre dire, surtout par les hommes, que les femmes étaient incapables de bien arbitrer. J’ai eu à cœur de leur montrer que j’en étais capable.”
Elle s’appelle Gelareh Nazemi, a 34 ans, est une arbitre internationale de futsal et la FIFA a décidé de lui accorder un portrait en ce jour spécial. En effet, ce mercredi à 18h à Buenos Aires (23h en France), Nazemi va diriger la finale féminine du tournoi de futsal des JO de la jeunesse, entre le Portugal et le Japon. 
Pendant cette compétition organisée en Argentine, cette arbitre a officié pendant des matches masculins et féminins, et elle n’était pas la seule : la FIFA nous apprend qu’elles étaient six femmes à faire partie de la délégation de 24 arbitres à encadrer ce tournoi. 


Et Gelareh Nazemi a dû batailler pour en arriver là. Réussir à devenir arbitre en Iran et pouvoir voyager dans le monde entier n’a pas été chose aisée, comme elle le raconte à la FIFA : 

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“Il y a 15 ans, je jouais au football en Iran et mon frère, qui était arbitre en SuperLiga, m’a convaincue d’essayer. Il m’a dit que j’en avais les capacités et que je pouvais être l’une des premières à y arriver. (…) Il n’était pas rare d’entendre dire, surtout par les hommes, que les femmes étaient incapables de bien arbitrer. J’ai eu à cœur de leur montrer que j’en étais capable. Je m’en suis servi pour me motiver. (…) J’ai reçu peu d’appui dans mon pays, mais j’en suis sortie plus forte. On peut et on doit faire ce que l’on veut. Je voulais montrer, surtout aux hommes, que je pouvais le faire. J’étais isolée, mais j’ai tenté ma chance et j’ai réussi.”

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Et si d’autres femmes ont voulu, comme elle, tenter leurs chances, peu ont été encouragées à réussir : 

“Leur famille ou leur mari n’ont pas accepté leur décision, ils ne comprenaient pas pourquoi elles voulaient voyager pour arbitrer. Pour être une arbitre en Iran, il faut avoir l’autorisation de son époux, ce qui a barré la route à nombre d’entre elles.”

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Mais alors, pourquoi le futsal ? 

“Chez nous, le niveau est bien plus élevé en futsal qu’en football. J’ai commencé par le football, mais cela ne m’a pas suffi. En futsal, nous sommes numéro 1 de l’AFC. Je voulais m’améliorer et le futsal m’a permis d’avancer.”

Une exemple pour de nombreuses femmes et petites filles iraniennes qui rêvent, comme elle, de faire de leur passion leur métier. Go girls !

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