L’ex-chroniqueur vedette du football Pierre Ménès, qui a quitté Canal+ après la diffusion au printemps 2021 d’un documentaire sur le sexisme dans les rédactions, sera jugé mercredi à Paris pour des “agressions sexuelles” qu’il conteste vigoureusement.
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À l’issue du match PSG-Nantes du 20 novembre dernier à Paris, une hôtesse du Parc des Princes avait signalé à la police des faits d’agression sexuelle dont Pierre Ménès, 58 ans, serait responsable, sans porter plainte. Selon Le Parisien, il lui aurait touché la poitrine. Placé en garde à vue le 9 décembre et remis en liberté le soir même, il avait démenti ces accusations.
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Il est convoqué mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour en répondre, ainsi que pour l’affaire dite “Nike”. Dans un article publié en mars 2021, Mediapart avait indiqué que M. Ménès avait fait l’objet d’une plainte pour “agression sexuelle” déposée en octobre 2018 par une employée d’un magasin parisien de l’équipementier sportif. D’après le site d’investigation, cette plainte avait été classée sans suite le 17 janvier 2019 après un rappel à la loi par le parquet de Paris, une orientation pénale qui peut être révisée en cas de faits nouveaux.
“Mon client est tout à fait serein, concernant des faits qui ne sont pas du tout caractérisés, et nous démontrerons la calomnie qui a porté atteinte à l’honneur et à la considération de M. Ménès”, a déclaré à l’AFP son avocat, Arash Derambarsh. Concernant l’agression sexuelle dont il est accusé et ayant eu lieu au Parc des Princes, l’avocat avait dit en décembre disposer de “six témoignages qui dédouanent Pierre Ménès”. Il n’y a, dans ce dossier, “ni plainte, ni preuve, ni victime, ni le début du commencement de la moindre photo, vidéo ou témoignage”, fait valoir le conseil, parlant d’“aberration juridique”.
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M. Ménès a porté plainte pour dénonciation calomnieuse et produit trois attestations de témoins “confirmant unanimement qu’[il avait] passé l’intégralité de son temps à leur côté dès son arrivée pour le cocktail en loge, durant le match et le cocktail d’après-match”, selon cette plainte consultée par l’AFP.
“On ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire”
Mis sur la touche fin mars 2021 après des accusations d’agressions sexuelles, l’ex-chroniqueur vedette du Canal Football Club a quitté le 1er juillet dernier la chaîne cryptée, mettant fin à près de douze ans de collaboration. Ce départ avait suivi la diffusion sur Canal+ d’un documentaire sur le sexisme dans les rédactions sportives et la révélation de séquences l’incriminant, coupées au montage à la demande de la chaîne, soupçonnée de l’avoir protégé.
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Pierre Ménès est notamment accusé d’avoir, en 2016, soulevé hors antenne la jupe de la journaliste Marie Portolano, coréalisatrice du documentaire. Mme Portolano, qui n’avait pas porté plainte à l’époque des faits, a été entendue en avril dernier par les policiers dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Paris.
Pierre Ménès a assuré ne pas se souvenir de l’incident en raison de graves problèmes de santé à l’époque : une cirrhose non alcoolique qui l’a éloigné des plateaux pendant sept mois et a nécessité une double greffe du foie et d’un rein. Il est aussi critiqué pour avoir, en 2011, embrassé de force à la télévision la journaliste Isabelle Moreau, ainsi que la chroniqueuse Francesca Antoniotti en 2016.
Ces faits se sont déroulés avant le déclenchement de la vague #MeToo. Depuis, avait-il lancé dans l’émission de Cyril Hanouna sur C8, “on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire”. M. Ménès avait cependant exprimé de “profonds regrets”.
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En onze ans de collaboration avec Canal+, il dit avoir été convoqué une seule fois, en 2018, pour y aller “mollo” sur ses “réflexions”, et avoir écopé d’un avertissement l’an dernier pour une interview donnée, sans autorisation, sur YouTube.
En octobre, le chroniqueur a lancé une plateforme numérique dédiée au foot avec Reworld Media, le Pierrot Football Club.
Konbini sports avec AFP
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