“On veut tous aller en NBA” : l’importance de la Draft chez les jeunes basketteurs vue par Matthieu Gauzin

Publié le par Abdallah Soidri,

© Capture d’écran YouTube (Betclic)

Comme beaucoup de jeunes basketteurs, Matthieu Gauzin rêve de jouer en NBA. Et le meilleur moyen d’y arriver est de passer par la Draft. Il nous raconte son importance.

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Pour tout jeune basketteur qui se respecte, s’inscrire à la Draft est un objectif de carrière majeur et le moyen le plus sûr d’accéder à la sacro-sainte NBA. Chaque année, ils sont nombreux à tenter leur chance (ils étaient 80 en 2021) pour des places limitées (60 réparties sur deux tours). Parmi les candidats, on retrouve de plus en plus de Français. Matthieu Gauzin est l’un d’eux. Pour le meneur de jeu de 21 ans qui évoluait cette saison au Mans Sarthe Basket, intégrer la plus grande ligue du monde est un “objectif clair” depuis qu’il a 18 ans.

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“Un truc de fou”

Le joueur rencontré lors de l’avant-première de la série documentaire Road to Elite croit dur comme fer à son accession à la NBA. Une ambition partagée par tous ceux de sa génération, analyse-t-il : “Tous les joueurs de mon âge que je côtoie, on veut tous aller en NBA. C’est une perspective qui nous motive tous les jours et nous aide à se lever le matin”. Encore plus quand d’autres ont déjà ouvert la voie :

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“Quand tu es jeune et que tu vois des joueurs français y arriver, c’est un truc de fou. Quand j’ai vu Frank [Ntilikina / drafté en 8e position par les New York Knicks, en 2018, ndlr] aller en NBA, c’était un truc de fou. Idem quand j’ai vu Killian [Hayes / drafté par les Detroit Pistons en 7e position, en 2020, ndlr]. Je ne sais pas si les gens réalisent, mais c’est vraiment un truc de fou, la NBA.”

Dans Road to Elite réalisé par Lenny Grosman et Simon Capelli-Welter, Matthieu Gauzin partage l’affiche avec cinq autres jeunes pépites du basket français (Ismaël Kamagate, Milan Barbitch, Yoan Makoundou, Matthew Strazel et Juhann Bégarin) évoluant en Betclic Élite (1e division), qui, comme lui, ont en tête l’inscription à la Draft. On les suit au plus près tout au long de la saison écoulée, tenter de concilier réussite collective et individuelle pour taper dans l’œil des recruteurs venus d’outre-Atlantique. De quoi en sublimer certains et en recroqueviller d’autres.

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Une pression en plus

Gauzin l’admet, la perspective de s’inscrire à la Draft cette année lui a ajouté une pression supplémentaire cette saison, loin d’être à la hauteur de ses espérances.

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“Au début de la saison, je savais que si je jouais bien, je serais drafté. Je rentrais dans les matches en me disant ‘il faut que je joue bien, il faut que je joue bien’. Je n’avais pas la bonne mentalité, juge-t-il avec le recul. Parce que je retenais tout le négatif et ça se voyait sur le terrain. Dès que je réalisais une mauvaise action, je pensais que je n’allais pas jouer la fin du match. Je me suis mis la pression pour rien, alors que j’avais juste à jouer mon basket et kiffer avec mes gars sur le terrain.”

Fort de cette nouvelle approche psychologique, Matthieu Gauzin aura à cœur de prouver à Gravelines, son nouveau club, qu’il a ce qu’il faut pour évoluer prochainement aux côtés des Rudy Gobert, Evan Fournier et Nicolas Batum. “Je n’ai que 21 ans. Il me reste un an pour prouver que j’ai toute ma place“, assure le meneur tricolore, qui a déjà un coup d’avance sur la suite des événements :

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“Une partie de moi se dit que je vais être en NBA. L’autre se demande ce qui va se passer si je n’y suis pas. Cette partie-là, j’essaie vraiment de l’oublier, mais elle revient sans cesse. Forcément, j’y pense parce qu’il peut m’arriver des galères, on peut me juger trop vieux ou ne pas vouloir de moi. Mais quoiqu’il se passe, il faut que je fasse une grande carrière, et je vais avoir une grande carrière.”