Rappelez-vous, en mars dernier, quelques jours avant que la France entière soit confinée, un homme, Greg, alias Truiton31 sur Winamax, remportait le plus gros gain de l’histoire des paris sportifs en France. En direct du stade de Munich, il assistait à la victoire des Bavarois en toute fin de match. Celle-ci validait son pari à 399 461, 32 euros. Six mois plus tard, on a pris de ses nouvelles et tout va bien (ou presque) pour “Greg le demi-millionnaire”.
Konbini sports | Déjà, comment ça va ?
Greg | Ça ne va pas trop mal. Juste après être rentré de Munich, j’ai chopé le Covid. On était une dizaine à l’avoir eu là-bas. J’ai été bien malade, pendant 4, 5 jours, avec tous les symptômes, puis plus de fièvre : ça allait beaucoup mieux. Sauf que deux, trois jours après, j’ai voulu faire un peu de sport, du sac de frappe, et au bout de 20 secondes, j’ai failli tomber dans les pommes, par manque d’oxygène, sûrement. Donc je suis resté tranquillement chez moi, pendant un mois, sans sortir.
Malheureusement, à cause du confinement, je n’ai pas pu acheter le catamaran, mon projet initial avec les gains. J’avais pourtant trouvé le bateau, à Saint-Martin. J’avais négocié le prix et fait les papiers, mais je suis resté bloqué en France et le projet est tombé à l’eau.
Comment s’est passé ton retour de Munich ?
Dans l’avion du retour, on a eu le même équipage qu’à l’aller. On était d’ailleurs beaucoup trop chauds et ils ont failli nous débarquer. Là, ils savaient pourquoi on était à Munich, on a pris des photos avec eux et ils m’ont permis de faire tout l’atterrissage avec les pilotes. À Paris aussi, on a été bien reçus par la PAF, qui était au courant. Après, à Toulouse, on a enchaîné les soirées, puis tout a été coupé par le confinement.
Tu te souviens de cette journée à Munich, ce dimanche où tu as gagné cette somme énorme ?
On a pris l’avion le samedi matin pour Munich. Dès qu’on est arrivés on s’est mis en mode apéro, grosse bringue, je perds mon portable dans la soirée. Dimanche matin, on est partis tôt au stade pour profiter un peu. On avait peur pour le temps, mais arrivés là-bas, grand soleil. Concernant le match, ce n’était pas le scénario prévu : je m’attendais à 3-0 à la mi-temps et au final, il y a eu 0-0. Ce n’est pas ce que j’espérais, mais on a vibré jusqu’au bout. Après, on a bien fêté ça, même trop, mais j’ai quand même réussi à avoir l’avion le lendemain matin.
Publicité
“Ce qui intrigue le plus les gens, plus que le gain, c’est le fait que je refuse le cash-out jusqu’au bout.”
Publicité
Tu as reparié après ça ?
Quasiment pas, mais j’ai été énormément sollicité sur les réseaux sociaux par des gens qui me demandaient des conseils sur les paris. À tel point que des potes m’ont incité à lancer un site de conseils de paris sportifs dans l’esprit de celui qu’on a fait, avec de gros combinés et un dernier match où ils peuvent aller pour vibrer sur place. On est sur le point de le lancer. On voulait le faire pour Roland-Garros, mais on a pris un peu de retard. Ce sera pour dans quelques semaines, le temps de mettre ça au point.
On t’a déjà reconnu dans la rue ?
À Toulouse, pas mal. Il faut dire que je sors beaucoup en ville [rires]. J’ai même reçu les félicitations du maire de Toulouse. Une fois, j’étais avec un ami, pas loin d’Ibiza, on parlait du projet de site et un groupe de quatre personnes est venu me voir en me disant : “C’est toi Greg, qui a gagné chez Winamax ?” Assez souvent, on me reconnaît et on me parle de ça. Ce qui intrigue le plus les gens, plus que le gain, c’est le fait que je refuse le cash-out jusqu’au bout.
Si c’était à refaire, tu cash-out ?
Non, hors de question. À refaire, ce serait dur : dans le scénario, dans le temps [ça a duré 2 semaines, ndlr], tous les matches m’ont fait souffrir.
“Je me tape un contrôle fiscal.”
Publicité
Tu as prévu de refaire des gros coups comme celui que tu as fait en mars ?
J’ai très peu joué. Ce qu’on voulait vraiment avec mes amis, c’est Roland-Garros, parce qu’on est plus spécialisés dans le tennis. En NBA, c’est un petit peu dur de miser, avec le problème du Covid-19 et l’absence de public. J’ai un coup de cœur pour les Denver Nuggets, parce que mon ex-copine est américaine et elle habite là-bas… Je crois qu’on n’est plus trop ensemble. Avec le confinement, on ne peut plus se voir depuis mars.
Sinon, j’ai toujours mon projet de catamaran. Je m’occupais déjà de salles de sport sur Toulouse, je suis prof de krav-maga, à la base. On a créé des salles de combat et de crossfit. Donc j’en ai profité pour faire ça et je garde le projet catamaran en tête… Enfin, si mon contrôle fiscal se passe bien. J’ai rendez-vous mercredi, on verra bien. Je me tape le contrôle fiscal, plus la fermeture des salles dans la même semaine.
Sur les événements sportifs en cours ou à venir, tu nous conseillerais quoi ?
C’est dommage, parce que je sens bien les Nuggets et la cote pour la victoire finale est passée de 35 à 16. À Roland-Garros, je dirais quand même Nadal. En grosse cote, un combiné Nadal-Nuggets [interview réalisée le jeudi 24 septembre, ndlr], ce n’est pas mal, mais attention à Thiem.