Les clubs de football européens cotés en Bourse ont de piètres performances sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), a pointé vendredi l’agence de notation spécialisée dans le développement durable Standard Ethics. Fair-play sur le terrain, stade apaisé, transparence dans la gouvernance : les clubs de football cotés en Bourse, comme Manchester United, l’Olympique lyonnais ou encore l’AS Roma tirent trop souvent à côté, juge l’agence de notation extra-financière.
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La majorité des clubs sont en effet classés “E”, soit le septième grade sur les neuf que compte la méthodologie de l’agence, signifiant un niveau “très faible” par rapport aux standards internationaux sur l’ESG. Le Sporting Portugal et les clubs turcs de Fenerbahce et de Trabzonspor sont même à l’avant-dernier rang.
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Seuls le Borussia Dortmund (EE-, 5e niveau) et la Juventus (E+, 6e niveau) sortent un peu du lot dans le SE European Football Index, un indice dévoilé vendredi qui porte sur quinze clubs européens parmi la vingtaine présents sur les marchés financiers. Ces clubs sont les seuls où “il existe des politiques de durabilité structurées et clairement orientées”, selon le communiqué.
Parmi les points faibles recensés, le manque d’analyses “de manière professionnelle” des impacts sociaux et environnementaux des clubs, ainsi qu’un “système de gouvernance de la durabilité” loin d’être conforme aux “directives internationales”, décrit le communiqué.
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“L’objectif est de donner des perspectives d’amélioration”, notamment “en s’inspirant des meilleures pratiques” mises en œuvre par certains clubs, explique à l’AFP Jacopo Schettini Gherardini, patron de Standard Ethics. “Ce n’est qu’un point de départ. Nous restons optimistes sur le fait de voir de plus en plus de clubs aller” dans une direction plus durable, continue-t-il. L’agence réfléchit à étendre ces notations aux clubs de football non cotés en Bourse parmi les grands championnats européens.
Konbini sports avec AFP