À jamais le premier ! À 22 ans, Fabio Quartararo (Yamaha) a offert à la France son premier titre de champion du monde dans la catégorie reine de la vitesse moto, le MotoGP, dimanche.
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Quinzième sur la grille de départ du Grand Prix d’Emilie-Romagne, à Misano en Italie, Quartararo est remonté jusqu’à la 4e place, devant son compatriote Johann Zarco. Mais c’est la chute de son dernier rival pour le titre, l’Italien Francesco “Pecco” Bagnaia (Ducati), parti à la faute à cinq tours de l’arrivée alors qu’il était en tête, qui a scellé son sort.
Avec désormais 65 longueurs d’avance au classement des pilotes, “El Diablo” (le surnom acquis pendant ses courses de jeunesse en Espagne) ne peut plus être rejoint lors des deux dernières manches de la saison (Algarve le 7 novembre et Valence le 14), la victoire valant à chaque fois 25 points.
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Après avoir fêté son titre avec les spectateurs dans un nuage de fumigène bleu et avant de regagner le paddock pour célébrer avec sa famille et son équipe, Quartararo a reçu un casque doré, symbole de son couronnement mondial. Il a ensuite rejoint les stands où tous ses rivaux, dont l’Espagnol Marc Marquez (Honda), vainqueur de la course dimanche, et son rival malheureux Bagnaia l’ont chaleureusement félicité.
“Je ne peux pas le croire, j’ai du mal à parler, c’est dingue, c’est un très bon moment qu’il faut savourer”, a-t-il confié au bord des larmes.
Dix podiums en 2021
Cette consécration arrive pendant sa troisième saison en MotoGP, la première avec l’écurie d’usine Yamaha, après deux ans chez l’équipe satellite Yamaha-SRT. Sur 16 GP disputés en 2021, Quartararo a décroché dix podiums, dont cinq victoires, et cinq pole positions.
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Après des passages en demi-teinte, voire parfois franchement compliqués, par la Moto3 en 2015 et 2016 (2 podiums et 2 poles la première année), puis la Moto2 en 2017 et 2018 (2 podiums, dont 1 victoire, et 1 pole la deuxième année), l’espoir français a enfin confirmé en MotoGP l’année suivante, avec sept podiums et six poles. Avant de remporter en 2020 la première victoire française dans la catégorie depuis celle de Régis Laconi à Valence en 1999 !
En course pour le titre en l’absence du favori Marquez, blessé, le N.20 a toutefois laissé filer le titre en fin de saison, victime de son agacement devant une moto pas à la hauteur de ses attentes. En 2021, Quartararo en a tiré les leçons, avec pour moins bon résultat une 13e place en Espagne début mai, alors qu’il était handicapé par un syndrome des loges (problème musculaire) à un bras.
Rossi 10e pour son dernier GP
Lors de la manche suivante, en France, il a repris les rênes du championnat pour ne plus les lâcher, malgré les assauts finaux de Bagnaia.
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Maintenant qu’il a “réalisé son rêve d’enfant”, il se voit tenter de “réussir à redevenir champion du monde (pour) être considéré comme une légende dans le futur. Je pense qu’on a les capacités pour le faire”, clame celui qui succède chez Yamaha aux multiples champions du monde Valentino Rossi et Jorge Lorenzo.
Avant lui, d’autres Tricolores ont été sacrés dans les catégories inférieures : Johann Zarco (en Moto2 en 2015 et 2016), Mike Di Meglio (en 125 cm3 en 2008), Arnaud Vincent (en 125 cm3 en 2002), Olivier Jacque (en 250 cm3 en 2000), Christian Sarron (en 250 cm3 en 1984) et Jean-Louis Tournadre (en 250 cm3 en 1982).
Ce Grand Prix était aussi le dernier de l’icône Rossi (Yamaha-SRT) devant son public, avant de prendre sa retraite en fin d’année. Sa 10e place, bienvenue dans une ultime saison compliquée, est selon lui “la meilleure façon de dire au revoir” aux innombrables fans venus lui rendre hommage.
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Les pilotes de son équipe (la VR46) ont, eux, couru dans des combinaisons et sur des motos jaunes marquées des mots “Grazie Vale !” (Merci Vale, en italien), résumant parfaitement le sentiment général.
L’an prochain, le “Docteur” se consacrera à sa famille (il attend son premier enfant), à son académie formant les pilotes italiens, à sa future équipe de MotoGP et aux courses automobiles, avec l’objectif de participer un jour aux 24 Heures du Mans.
Konbini Sports avec AFP