À la découverte de Khadjou Sambe, la première surfeuse pro sénégalaise

Publié le par Louise Leboyer,

© CGTN Africa

Entourée de surfeurs masculins, la Sénégalaise s'est rapidement découvert un amour pour le surf et s'est battue pour le pratiquer.

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Issue de la communauté des Lébous, Khadjou Sambe a grandi à Dakar. Et bien qu’ayant un accès direct sur l’Atlantique et les spots de surf du pays, elle n’a jamais vu une seule femme noire surfer. À 13 ans, elle s’essaie à la discipline et développe instinctivement son amour pour celle-ci. Aujourd’hui première surfeuse professionnelle sénégalaise, elle tente d’inspirer la jeune génération, et en particulier les filles noires, à aller à la conquête des vagues. Un engagement qu’elle mène en parallèle de sa préparation aux JO de Tokyo. 

Lorsqu’elle commence le surf, Khadjou Sambe s’attire les foudres de son entourage. Une fille qui fait du surf avec les garçons n’a rien de traditionnel. Après une pause de plus de deux ans, la jeune sénégalaise prouve sa détermination et réussit à imposer son choix. Elle confie à Reuters “J’ai pensé : pourquoi est-ce que je ne vais pas surfer, représenter mon pays, représenter l’Afrique, représenter le Sénégal en tant que fille noire ?”
Quand elle arrive en Californie pour se professionnaliser, elle n’a pas “un sou en poche, ne parle pas anglais” et sa technique est beaucoup trop libre pour convenir aux compétitions, explique sa coach Rhonda Harper. Désormais, elle se prépare pour les Jeux Olympiques de l’année prochaine. 
Avec Black Girls Surf, Khadjou Sambe fait en sorte d’améliorer la représentation des filles et femmes noires dans la discipline. Grâce aux camps de surf, elle les encourage à se forger physiquement et mentalement pour briser les codes sociaux. “N’écoutez pas ce que les gens ont à dire sur vous et combattez pour tout ce que vous voulez dans la vie,” affirme-t-elle à Wiwsport. “Tout ce que vous pouvez contrôler, c’est ce que vous faites.”

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